Si les Anciens nous étaient contés…
Vous croyez que c’est correct de dire en
français « je m’appelle… » pour les présentations ? On se fait
appeler par autrui, moi personnellement je ne me suis jamais appelé, même après
une cuite terrible. Alors, « on m’appelle… » (comme en russe) serait
plus juste, non ? Les Anglois, une fois n’est pas coutume, ont raison de
dire « my name is (mon nom est)… », comme en kabyle d’ailleurs.
Entre
s’appeler (se désigner soi-même) et se faire appeler (par les autres), il y a
une nuance, parfois très importante. Les Grecs modernes s’appellent les
Héllènes, alors que le reste du monde les appellent les Grecs. Pourquoi ?
Avant d’aller plus loin, j’aimerais que l’on
garde en vue le mythe fondateur kabyle du dieu Anzar et de ses noces avec sa
fiancée « l’arc-en-ciel ». L’arc donc, et la flèche aussi, et tout ce
qui lui ressemble, une lance, par exemple, ou un javelot. Et, en dernier, le
terme kabyle (et mazigh) a-wragh (le jaune, l’or), comparable au latin aurum
(or).
Le Grec. Il est forcément ancien, le Grec. Pour
nos contemporains un Grec renvoie à un pays précis, la Grèce, avec une langue précise, le grec.
Mais était-ce vraiment le cas pour les anciens Grecs ? Perso, je pense que
non, il s’agirait plutôt d’autre chose, de ça précisément :
Ancienne Grèce = Âge d’or
Il s’agit de l’âge d’or dela civilisation des
Hellènes. Et elle a ses attributs, notamment les deux suivants : l’or et
le papier.
Du concret ? Le Grec se dirait en
kabyle…a-wragh (jaune, or), voire a-wrakh.
Et plus loin encore :
Grec ~ Arc ~ a-Wragh (jaune, or) en kab ~ WRQ
de tha-wriqt (papier) en kab idem à warqa (feuille végétale, papier) en masri
(arabe égyptien) et en arabe donc aussi.
Alors pourquoi le kabyle, qui possède terme
ipher (ifer) pour désigner la feuille (végétale) et l’aile (d’oiseau), a-t-il
recours au terme tha-wriqth (WRQ) pour désigner la feuille de papier ? La réponse est
simple : ipher/ifer, bien que pouvant être comparés au terme papyrus, désigne
la feuille verte, humide, tandis que WRQ (tha-wriqth) désigne la feuille d’automne,
sèche et de couleur chaude.
Le papier a été inventé par les Chinois ?
Il se trouve que l’on a déjà avancé sur ce blog que Sin à l’origine serait non
pas « chinois » mais Jaune (et donc Or pour la variante kabyle), ce qui ne contredit pas que Sin = Chinois (ou autre représentant dela race jaune).
Papier et Or (Jaune) sont, comme on vient de le dire plus haut, les attributs
de Civilisation ! Et puis, ce n’est sans doute pas pour rien que la Chine
a été désignée comme un pays de lumières par les Arabes dans leur livre sacré
qui préconise « d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine ».
La couleur jaune ou de lumière est portée par une autre
civilisation, celle d’Andalousie. Le terme sépharade en hébreu pour les juifs d’Espagne
porte la trace du jaune (sephar, asfar en sémitiques). Il s’agit donc de Jaune
apparenté à une Civilisation brillante. C’est le moment de rappeler que sur ce
blog, il n’y a pas si longtemps, on a avancé l’hypothèse du zéro et chiffre
issu du Jaune. Là, comme il me semble, c’est la liaison Chiffre et Zéro – Jaune
(Or) – Civilisation qui se dessine.
Maintenant, un peu de géométrie. Un arc de
cercle, vous connaissez probablement. Imaginez une horloge qui pointe midi
pile. Puis Midi cinq ou dix. Cet écart entre les deux aiguilles exprime, outre
le temps, les degrés et l’arc. Autrement, l’écart exprimé par l’arc de cercle est
comme la flexion de l’arc élastique de l’archer qui s’apprête à tirer sa
flèche. Et un écart sur le cadran exprime un tour d’un engrenage plus petit
(qui déplace plus grand que lui d’un cran). Tout ça pourquoi ? Primo, l’élasticité
ou la flexibilité de l’arc, c’est tout simplement l’effort de réflexion (pour l’homo
sapiens). Secundo, quand on dit un Tour, il ne s’agit pas forcément d’un cycle
ou d’un cercle complet, mais d’un degré d’arc, d’un angle. Bref, un tour ou une
tournée, tourner (dewra, dhewer), comme en arabe d’où daïra (division
administrative), il s’agit non pas de DWR mais de DGR, de degrés. C’est comme
ça qu’il faut voir les choses, on y reviendra une autre fois…pour les fois (volta
en italien, KL de th-ikelt en kab) justement
La racine du jaune/or kabyle WRG se rencontre
partout, autant en kabyle RG, RQ (regh, req) de « briller, brûler », que dans le
grec arghos/argos « blanc, brillant » qui a donné le mot Argent
(métal). C’est l’ancien Grec est synonyme de Civilisation, de l’Âge d’Or, du
Siècle des Lumières – les Européens ont appelé ça « Le miracle grec ».
Je ne crois pas aux miracles, mais que les termes miracle, merveille soient
apparentés aux lumières (la lampe merveilleuse !), au jaune/or ; à la feuille de papier, donc aux écritures et aux Ecritures (à l’Evangile en particulier), je
suis prêt à le croire !
Mais il n’y a pas eu de miracle grec proprement
dit, ce n’était qu’une passation de témoin, une évolution dela brillante
civilisation égyptienne ancienne vers la civilisation grecque. Et, le plus
curieux, si la civilisation grecque, celle du Grec ancien, serait l’Âge d’Or,
la civilisation égyptienne ancienne, elle, serait l’Âge d’Argent, tout aussi
brillant que l’or mais à une nuance près. Autant alors vous intriguer : il
ne peut y avoir de « palme d’or », la palme (d’Egypte des lumières)
ne peut être que d’argent (métal). Kabyles, pour qui l’argent (métal) est un
symbole identitaire, et sans doute religieux, notre culture s’aligne sur celle
dela civilisation d’argent (métal), ancienne égyptienne donc, et non sur celle
d’or, des anciens Grecs.
source |
Maintenant regardons les choses autrement. Le
scribe (l’écrivain) qui porte sa plume (son calame) sur son papyrus ou sa
feuille de papier est-il un chasseur de lumière ? Oui, et un chasseur tout
court. Le calame (du grec calamus « roseau » qui servait de
parchemin, papyrus) de l’écrivain est la flèche, plus précisément la lance du
chasseur. L’écrivain fait couler l’encre lorsque sa plume touche le papier pour
mettre noir sur blanc sa réflexion ; dela même façon, le chasseur fait
couler le sang de sa cible lorsque celle-ci est atteinte par sa flèche,
porteuse de son énergie transmise à travers l’arc.
Alors c’est quoi à votre
avis la civilisation, les lumières ? L’arc et la flèche (ou la lance) en
seraient le symbole par excellence, ce n’est pas pour rien que la lumière
latine (lux) peut être rapprochée autant dela flèche que de l’arc (lutch en
russe indique « rayon de lumière » et « arc »). Le terme
arc est lui-même issu de flèche en anglois (arrow), qui, je suppose, ne serait
rien d’autre qu’une déformation du latin radius (rayon), et le Crayon serait l’outil
idéal du chasseur de lumière ! La confusion arc-flèche est donc un
phénomène répandu. L’on va pourtant supposer ce qui suit :
Lumière (Lux en latin, Luz en portugais) ~ Lance (au
lieu de Flèche)
C’est le moment de revenir aux « jaunes »
sépharades. Et surtout à l’Andalousie, ou Andaluz. Je parie que Andaluz est un
nom de lumière, donc de civilisation, et non pas un toponyme ou une désignation
d’un Etat ou qlq chose dans ce genre. C’est peut-être aussi un nom de Lance, de
chasseurs de lumières. Il parait assez probable que le terme ancien, comme pour
anciens Grecs, puisse être aussi un nom de lance, un ancien-lancien (lucide,
lumineux) ; ce qui pourrait sans doute étayer l’hypothèse de « Grec
ancien » = « civilisation, siècle des lumières ».
Maintenant imaginons un scénario rationnel du
mythe kabyle d’Anzar et sa mariée/fiancée l’arc-en-ciel. C’est qui l’arc, et
qui la flèche ? La mariée est l’arc-en-ciel, donc l’arc désigné, donc
logiquement Anzar serait la flèche. Ou la lance. Anzar serait-il vraiment un
Lanzar ? Pas sûr, on y reviendra une autre fois. Cette divinité Anzar est
telle une flèche, une lance qui au contact avec l’arc (sec) le transforme en
arc-en-ciel faisant couler la lumièren c’est Anzar qui féconde sa mariée thislith
«l’arc-en-ciel » : ceci expliquerait le rite d’Anzar chez les Kabyles
(et les Mazighs) durant les sécheresses. Ce mythe est d’autant plus important
qu’il porte en lui, à coup sûr, la notion de Civilisation, de lumières et d’écritures.
Terminons ce billet par les Grecs autrement
appelés, c'est-à-dire les Hellènes. Eh bien, je suppose, et ça sera la première
hypothèse kabyle de l’origine du terme grec Hellen (Grec) ou Hellas (Grèce),
que le papyrus-papier-feuille y est aussi pour qlq chose, comme c’est le cas
pour Grec (apparenté à WRG, voir plus haut). Pour vous faciliter la perception,
je transcrirais Hellène comme Ailesnes, ça passe ? La feuille (végétale)
et l’aile (ftero en grec) ne font qu’un…en kabyle : ipher ou ifer. Hellène
en relation avec feuille, le support des écritures, l’attribut des civilisations,
et avec le terme « aile », ala ou axila en latin (…peut-être la
flèche d’Achille ?) : peut-être est-ce la feuille notre Arc et que le
nom grec Achille serait un Archille, un arc qui casse, fragile, comme on le
sait, à cause d’une flèche (de Paris) ?...