Rappel
Notre Ph sera transcrit ici F pour simplifier.
Nous avons donc constaté que devant un M se cacherait une semi-voyelle du groupe W (p, b, f, v, w, y) ou pour simplifier nous notons Mp pour symboliser la formule de change M ~ Mp. Donc il faut tenir en tête toutes les variantes: Mp, Mb, Mv, Mf, My, Mw.
Nous avons comparé le lexique selon la formule M - P (b, f, v, w, y) en partant du principe que dans un mot soit c'est le M qui chute soit la demi-voyelle P (ou B, F, V, w, y). Pour mieux retenir ceci africa devient america!
Aujourd'hui nous allons voir d'autre aspects relatifs à cette formule intitulée Mp en partant du principe que le M aurait chuté devant une demi-voyelle V, F (ou B, P, w, y). Donc on va restituer le M dans les mots qui commencent par V par exemple pour essayer d'en tirer qlqs informations.
Mavrica
Nous avons déjà abordé le mot verkan, verek (noir, sombre) et son rapprochement une fois le M restitué de mavro/mafro (noir, sombre) en grec, mot qui a donné mauro en latin, maure en français. J'avais expliqué sur ce blog pourquoi la confusion numide-nomade en grec alors que pour le kabyle (mazigh en général) la racine de numide MD est symbole de sédentariation, de ville, de point de convergence, de centre, de plaque tournante et surtout un toponyme. Eh bien ici pour mavro le grec reproduit la même erreur car pour le kabyle (mazigh) verk qui indique "sombre, noir" est aussi un toponyme comme en Kabylie (akal averkan = terre noire) ou au Rif (verkan - Berkane) qui en toute logique a donné des patronymes géographiques comme verkan -Berkane (coucou à un ancien classmate W.B en UK chez les perfides!). Vous l'aurez compris cette racine vrk (ou frk) a donné son nom à l'Afrique et sa variante avec un M mvrk a aussi donné beaucoup de toponymes et son nom à la Maurétanie de l'antiquité. Il est évident qu'en Afrique du Nord à fortiori durant l'antiquité la population était majoritairement blanche donc la relation maure=noir est pour le moins injuste. Pour faire bref, cette racine complète mvrk vu son côté sombre indiquerait probablement un moment de la journée, sans doute le crépuscule plus exactement et non pas le coucher, soit le côté occidental de toute façon. Ceci colle parfaitement aux toponymes mazigh d'ADN, les maures ou la Maurétanie c'est la partie occidentale du couchant (Maroc, Ouest-Algérie).
Amour
Notre génie Apulée n'arrête pas de me surprendre et voici pourquoi. D'abord un peu de lexique kabyle. Le mot a-vridh = chemin, voie, route est aussi utilisé pour dire "fois, une/deux fois, etc..." (avridh, verdhayen). Ce mot avec le M restitué donnera mvrd mvridh et là on voir cliarement d'oû vient e mot meRa-meRa (des fois, parfois) en kabyle et oû les camarades ont pris les mots mera (fois) et murur (circulation) en arabe.
J'avais dit récemment que Psychée serait liée à Ptah (ancienne Egypte) et aux systèmes de mesure, tout comme le nom latin Cupidon. L'autre créature d'Apulée le personnage Amour (Eros en grec, Cupidon en latin) du conte "Amour et Psychée" aurait lui lé définition rationnelle suivante: la fréquence! Dans son conte ou mythe en question Apulée nous donne beaucoup d'éléments: monstre vert (lien avec Ptah d'Egypte ancienne), Amour qui ne "fréquente", ne vient que la nuit et le coeur transpercé par une flèche, une médiane M quoi. Et d'ailleurs le mot wr (coeur) en rifain indiquerait justement cette fréquences des pulsations (pwl) ou amplitude? du mot wl (coeur) en kabyle, donc les deux varaintes sont valables. Sur une sinusoide cette explication est encore plus convaincante! Et puisque on parle de sinisoïde comment doit-on dire "période" en kabyle/mazigh? Ce mot vient du grec periodhos [PRD] = chemin autour, donc chemin comme a-vridh [VRD/FRD]! Maintenant j'espère que vous avez compris pourquoi nous utilisons a-vridh pour "chemin, route" et pour "fois". Reconnaissez qu'Apulée est un génie, vous ne trouvez pas?! Notons que le M atteste clairement la division. Et un petit rappel: a-mur en kabyle signifie "part, partie, portion".
Puisqu'on a abordé un sujet de physique, en l'occurence la sinusoïde, il serait opportun de trouver aussi l'amplitude et la phase (la racine YS ou WS probablement) . Pour amplitude c'est soit la racine [sh.w] de la corne "i-shew" soit un mot proche de "amplitude" oû nous avons Mp donc à simplifier en le remplaçant par un semi voyelle du groupe W (p, b, f, v, w, y): wl (coeur!), fel (fella = haut). On y reviendra.
Barca
Vous savez que le nom des phéniciens Barca, famille d'Hannibal, viendrait d'un lexique commun à notre langue mazigh et aux sémitiques, phénicien officiel et arabe de nos jours.
vReq, levRaq = éclair, foudre. Idem en arabe al-barq
Regh, Req = brûler. En arabe hariq = incendie, brûler?
tha-rgets = braise, "charbon"
a-vaRiq = fourmie aux ailes scintillantes. Inexistant en arabe.
Req-Raq = cafard à l'aspect brillant (pffffff!)
a-wRagh = jaune brillant, Or. En arabe or = dheHeb.
En réalité cette racine VRQ proche BRG "bright" indique le sens de "briller" BRÏ en français.
Si on mettait un M devant le V comme on a dit au début de ce blog on aura:
mvReq, Lemvrq = éclair, foudre.
D'abord MVRQ "brillant " est opposé au maure MVRK/VRK "verkan", en arabe "noir, sombre" se dit a-swad, donc encore une autre incohérence pour pouvoir prétendre à ce mot vraq/berq.
Ensuite le mot complet Lemvraq serait facile à décomposer Lem-VRG, ou bien LM-WRG soit LM lumière (de l'éclair) et vRG/ wRG = orage! Pour finaliser ce thème il faut signaler qu'en arabe le mot tonnerre se dit râud avec un "ayn" (â) et en kabyle c'est avec une gamma Raawdh ou Raghwdh. Je rappelle que wdh ou ghwdh sont dans le mot kabyle a-awdhiw (cheval), mot que l'on retrouve en argot arabe DZ "laâwada" mais en sémitique-arabe cheval c'est "hisan, fares". Et pour le coup de grâce faisant appel aux mythes kabyles, chose introuvable chez les camarades arabes et sémites: les chevaux d'éclair et de vent, élément central de la mythologie kabyle! Nous voyons que pour le kabyle c'est très homogène et très argumenté alors que pour les sémitiques, en particulier l'arabe, c'est une chekchouka, un mélange incohérent: alors camarades inutile de revendiquer ces mots "éclair, foudre, orage, tonnerre" comme étant les votres! Pour nous kabyles et mazigh nous devons nous débarasser de la gutturale orientale Q tout comme de leur "ayn" (â) dans la prononciation de ces mots comme de tout notre lexique pour éviter la confusion.
Vous remarquerez que cette racine "brillante" VRQ ou VRG racine "d'éclair et de foudre", racine de Poseidon j'allais dire vu ses attributs!, pourrait être aussi un toponyme comme son opposé maure VRK (sombre, noir) sous sa forme simple ou avec un M: VRG, MVRG. Ce qu'il y a de drôle c'est que ce VRG (ou VRQ) inversé donnera QRV de qriv (presque), qrev (proche) idem en arabe qarib. Est-ce une coincidence ou un système?
Fresque
Larousse donne une origine italienne à ce mot en relation avec "fraîcheur", étonnant quand même quand on sait ce que c'est une fresque!
a-frag = paroi de séparation de deux parties, cloison (frontière commune partagée par les 2 côtés)
tha-ferka = morceau de terrain, lot de terrain (avec des frontières tracées et bien déterminées).
fReq = partager, séparer. En sémitique-arabe qism (division) mais incohérent: fariq = équipe.
shrek = associer, partager. Idem en arabe ishtarik, sharika.
shereg = déchirer en deux.
tha-rga = canal, rigole (de sépartion donc).
Le sens de cette racine RG (RK) est assez clair en kabyle, d'ailleurs il nous renvoie vers RQ, RGh de Barca (voir plus haut). Il s'agit en fin d'une ligne fine comme a-frag (cloison) ou vraq (éclair) qui expliquerait aussi le mot Reqiq "fin, maigre" en kabyle/mazigh comme en arabe. Ce sens se confirme en arabe dans "al-khat arqâe" (écriture fine, calligraphie?) mais à côté il y a une incohérence raqem (numéro). C'est le moment de donner un peu de lexique kabyle:
thi-meRqem-th = chardonneret (oiseau bariolé, très colorée), synonyme de dandy chez certains.
Rqem = dessiner, colorer
Le mot arabe est Ressem (dessiner), leur emprunt avec un S à la place de Q (normalement orientale) nous laisse supposer que notre Q dans tout le lexique de ce billet serait plutôt un X (ks, gz), donc Rqem serait Rexem. La preuve? Le mot le plus proche en kabyle: Reshem, Rshem qui signifie "graver/mettre un signe, une note/remarque". Là nous sommes en droit de nous demander si RXM ne serait pas aussi "numéro" comme l'emprunt Raqem en arabe. Et surtout que le verbe kabyle Freq serait Frax au sens de fractioner, fragmenter. Voilà que nous sommes arrivés au vrai sens de fresque qui est constituée de petits fragments. La fragilité vient aussi de cette racine FRX (FRG) car n'est fragile que ce qui peut se briser ou casser en morceaux ou fragments. Ce mot fresque FRSK peut d'ailleurs allier les deux explications ci-dessus "dessiner" et "fragment" en ajoutant une semi-voyelle mazigh du groupe W en l'occurence F ou V devant le verbe Rqem/Rexem (dessiner, colorer): FRXM fReqem, fRexem. Ce F/V caché derrière un R sera justement le sujet d'un de nos prochains billets sur ce blog.