vendredi 13 février 2009

Tyr

Post consacré aux explications rationnelles de la lettre dT emphatique kabyle

Avant-propos
Rappel. Le dT empahatique est le plus concerné mais ses voisins D occulisif et DH emphatique sont aussi concernés. Généralement le dT en terminaison est le féminin de DH.
Ce billet fait suite au précédent avec la "fenêtre" qui nous a ouvert un champ de vision tout à fait exceptionnel. Le son "j" (jeq) se rapproche de dT (dTaq) avec quasiment le même sens jeq/dTaq = ouverture comme on l'a vu dans le post précédent, sans parler de "z" de tha-zeqa/thi-zeghwa = maison (s). En réalité cette formule dT = j n'est pas tout à fait exacte car il s'agit bien d'une formule mais un peu différente, avec le son "zh" ou "j" français mais qui doit être transcrit différement, à l'anglaise ou comme dans le kabyle bérbériste, avec le g. Cette nouvelle transcription de ce son sera donc introduite dans le prochain Classement sur ce blog et pour le différencier du g spirant et G occulisf on le notera comme suit: .
Je vais vous économiser votre temps en donnant directement la formule:
dT = g.d, avec toutes ses variantes: g, g°(j, dj) et d/dh
dT = k.t, version light avec toutes le variantes: k, K, C (k, s, sh, ch) et t/th
Cette dernière version avec KT serait en latin CT donc avec les sons "K"comme "S"
Je vous dis tout de suite que cette formule convient parfois au passage du grec au latin, wdhi kabyle est ladhi en grec (beurre), avec dh=k.t ou dh=c.t on aura ladhi = lacti...soit lactose. Troublant, non?
Cette découverte est un vrai trésor tant elle peut expliquer les passages au sein même du kabyle, du kabyle au latin (lexique latin avec "ct" comme pacte, acte, vecteur, etc...) et voir même du passage du grec au latin et bien sûr elle concernerait le phénicien et les sémitiques (jed-,etc...). Cette formule du dT nous renvoie à l'antiquité, pas moins que ça!
Pour illustrer cette formule voici qlqs exemples:
medTi= pleurs/sanglots.
mejedh ou meg°edh = pleurer (généralement un défunt)
meth, medh? = mourrir
megeth, megedh = un défunt, un mort
On peut passer des semaines, voir des mois à vérifier cette formule pour la langue kabyle comme en comparant au latin et autres langues, comme n'yDH (de nuit) devient nykt/nyct proche de nocturne.

Rectangle
Mais l'exemple le plus frappant est mathématique, géométrique. Le jeu saut de mouton en est la meilleures illustration. Nous voyons que celui qui fait le "mouton" (cheval pour les gymnastes, je crois) fait un angle droit et s'immobilise (se tabilise) comme rekedh = se calmer, ne pas bouger, s'arrêter, se stabiliser, être calé.

En fait c'est cet angle droit qui nous intéresse le plus, RedTi se déchiffrerait Rekdi, rekti ou tout simplement Recti- équivalent de rectus = droit en latin. Et d'ailleurs le mot kabyle RadTiw (postérieur) ou déchiffré Rectiw serait proche du latin rectum et recto (ex. recto verso) et encore plus proche du grec ὀρθός [ortho-] = droit, correct, normal comme dans orthogonal, orthographe. Déjà on peut en tirer beaucoup de conlusions, exemple droit-endroit oû le dT/DH kabyle indique par excellence la situation dans l'espace dha=ici, dhin=là-bàs, dTarf = bout, a-gumaDH = rive opposée, horizon lointain, a-mDHiq = province, endroit (ce mot est à lier avec passage de "dh" à "j/" avec le mot qui désigne les distances a-meshaq qui serait sans doute avec un "j/g" a-mejaq/a-meaq = longue distance, égale à..?). Par ailleurs le dT/DH emphatique kabyle indique clairement la platitude comme dans a-vlaDH ou tha-vladT (plateau). Horizon, droit, plat...En géométrie ce dT emphatique kabyle/mazigh attesterait probablement la notion de plan.


Octave
Mais revenons à la géométrie; ce RedT/Rect indique "angle droit" mais il reste à comprendre s'il a un rapport avec radius, le rayon car dT de dTa dans le mot dTawes (paon) indique clairement 180 degrés. Pour l'arithmétique ce dT = kt ou ct doit nous renvoyer vers le latin octo- du grec okto/hecto = 8 dans hectar par exemple. En musique une octave est techniquement proche de la percussion kabyle dTev de dTev-dTev = tapper/frapper à la porte, DHev de DHevel/dTvel des iDHebalen! Octo et l'héros de la mythologie grec Hektor/Hector? Et les Octavian romains? On y reviendra plus tard.
Pour finir je voudrais revenir sur le toponyme a-gadhir (AGADIR) que le très respectable chercheur en langue "berbère" de l'Inalco le très connu docteur Salem Chaker affirme être un mot phénicien de gad = rempart. J'ai émis mes réserves sur ce sujet et on a même démontré sur ce blog que a-gadhir avec tous les sens (surélevé, dominant, fortifié, grenier, etc...) qu'il a en kabyle, chleuh et ne mazigh en général est un vernaculaire mazigh 100% blindé! La question qui se pose est de comprendre ce que nous comprenons par la désignation "phénicien", pour moi il est clair qu'il y a une grosse erreur, une confusion de qualifier un phénicien de sémite au moins sur les interférences linguistiques avec notre langue. Voici un argument tout à fait nouveau en notre faveur à la lumière de cette formule dT = kt/gd.
gadhes, Gades en phénicien/Cadix en Ibérie, Espagne
a-gadhir = en pays mazigh occidental, Maroc
Eh bien gades devient dTes = coucher, le couchant donc OCCIDENTAL en toponymie. Et d'ailleurs ce dT est exclusivement réservé aux toponymes mazighs/phéniciens/latin de la partie occidentale de notre grande patrie: dTan de Maurétanie, Tanger, Titwan, etc...
Vous voulez rigoler un peu des coincidences? Eh bien notre dT/DH emphtique qui atteste "le plat, l'horizon, le coucher dTes/iDHes, l'occident en toponymie avec cette formule dT = gd/kt va donner ceci: dTes, dT+s, le "s" étant un affixe (?), en un certain sens (coincidence ou pas, mais sans faire de raccourci svp) se retrouve dans l'arabe s+kt de seqet = tomber (mais pas coucher, et surtout pas coucher de soleil) et surtout dans le russe z+kt de zakat = le coucher (de soleil) voir même zakhod, z-affixe et khod qui a donné le terme zapad = occident, Ouest.
On se demande avec cette formule dT= kt/gd, pourquoi ce Gades et d'oû viendrait le toponyme de...Kadesh en Orient oû s'est déroulée la fameuse bataille de Ramses II.
Le plus troublant est ailleurs, avec cette formule dT=kt/gd, Gades aurait pu être gates! et kates, dans ce cas je me demande s'il y a une relation avec catastrophe mot venu du grec katastrophê (bouleversement); je rappelle qu'en grec kata signie "en descendant/contre" comme dans cathode ou dans kataklusmos, soit cataclysme, qui signifie inondation. Tout en évitant les raccourcis et les versions trop simples je ne peux pas m'empêcher de repenser à l'Atlantide de Platon.
Pour finir on revient à a-gadhir, Agadir. Techniquement avec cette formule on aura gedhyr = DHyr ou dTyr. Et là il y a coincidence avec la ville phénicienne au levant Tyr. D'autre part avec a-gadhir je tiens déjà des versions étymologiques kabyles/mazigh nettement plus convaincantes que celles issues du grec pour les mots cathédrale, catholique, Laïc par exemple. Je pense que c'est vraiment le moment d'interpeller les historiens et de leur demander de revoir leurs versions de l'histoire concernant les vrais phéniciens, les "phéniciens officiels" de facto désignés sémites et de nous expliquer qui est parti le premier vers qui, de l'occident vers l'orient à une époque très lointaine, ou vont-ils se limiter à la dernière phase la plus connue à savoir la venue (ou le retour?) d'orient vers l'occident de la méditerranée des phéniciens ou d'une race de néo-phéniciens résultat d'un métissage entre "phéniciens" et populations orientales, sémites en majeure partie. C'est un défi à relever, chers historiens. Faites appel à la génétique ça aidera sans doute mais surtout faites appel à votre génie et à votre sincérité. Cette fois ce ne sont pas les kabyles, les mazigh en général, les seuls concernés mais aussi ceux qui habitent nos contrées et d'autres contrées, en premier lieu les grecs et les libanais, ceux du Nord du moins. Bon courage.