dimanche 8 février 2009

Lixiva

Ce post est le premier pas pour lancer la grande lixiva (lessive) de notre lexique pour redonner du lustre à notre langue.

Les intrus
La détérioration de notre langue est dûe à plusieurs facteurs notamment à sa cannibalisation par des sons intrus, des faux-amis en majorité parvenus par les sémitiques et surtout de l'arabe vu la domination des arabes, arabes musulmans et asiates depuis leurs invasions de l'Afrique du Nord au 7 siècle et leur emprise totale sur le pouvoir matériel et le pouvoir spirituel . Cette fois il me semble que ces sons étrangers ou suspectés d'être des intrus sont bel et bien identifiés, les voici. NB: notez que le son kabyle V transcrit en "b" arabe relève d'un acte de nuisance grave pour ne pas dire d'acte de trahison. A bon entendeur.

1-"ayn" arabe, transcrit souvent par le chiffre 3 ou â sur le net.
Exemples: â. ex. â de ânnaba Annaba en arabe, a-âwdhiw = cheval en kabyle
Ce son intrus doit être éradiqué dans l'immédiat de la langue kabyle. Pour celà il faut comprendre quelles consonnes mazigh cet intrus altère le plus souvent. Ce "ayn" arabe remplace le plus souvent une voyelle 'a prononcée comme un double aa, ou avec un a avec un aspiré (ha, Ha) comme dans 'aamedh = permettre; ce "ayn" altère les voyelles du groupe gamma GH mazigh comme par exemple laâi = appeller, adresser la parole qui serait en fait laghi ou layi (wr ts leyegh ara wagi= je ne parle pas à celui-ci/je suis fâché contre ce type). Le prénom Seydh ne doit pas être prononcée à la manière arabe avec le "ayn" arabe Saâid (saïd). Voilà le premier intrus à mettre à la porte illico presto, hasta la vista "ayn"!

2- Q consonne gutturale vélaire sourde
Ce son qui vient du fond de la gorge caractérise les populations orientales du Levant, du Caucase, d'Asie mais jamais en ADN ou en Méditeranée occidentale à fortiori. A mon avis ce son Q nous a été "imposé" à la période punique probablement et par l'arabe depuis le 8ème siècle certainement. Ce Q qui est en fait un K articulé profondément aurait aurait remplacé un K ou un G occlusif, une consonne du groupe "gamma" GH mazigh. L'explication la plus simple est que vu l'absence de voyelle O en sémitiques le son KO ou GO par exemple aurait pu devenir chez eux QU. Le retour à un K ou G hard en mazigh nécessite la généralisation de la voyelle O. D'autre part la probable introduction du Xi (ks, gz) mazigh devra nous aider à identifier et à dégager la place occupée par le Q guttural dans notre langue. Cette gutturale orientale devrait être éliminée de la langue kabyle.

3- H et h aspirés
En arabe il n'y a ni aspirés ni spirants, ces H et h se prononcent et les sons spirants comme notre k de akal ou g de ger ne peuvent pas être prononcés par un arabe, un arabophone et donc ils n'existent pas dans leurs langues. Ici il faut y aller doucement car le "h" prononcé peut être une altération d'une consonne gamma mazigh GH, et il peut être prononcé au lieu d'être aspiré comme le veut la règle en sémitiques, en arabe à fortiori. Nous devons donc trier l'influence de ce "h" et là oû il remplace un aspiré nous devons appliquer la règle: ne pas prononcer ce son mais l'aspirer. Exemple hemel = aimer devrait être 'aemel (un aspiré) alors que hmu/hamu=chauffer/chaleur devrait être avec une consonne gama ghamu/khamu ou plus probablement avec un g/k spirant kamu/gamu. Il est nécessaire de généraliser l'utilisation des sons spirants k/g et de revenir aux aspirés h, H au lieu de les prononcer. De cette façon on se démarquera de la langue arabe qui ne cesse de faire pression et d'agresser la langue kabyle/mazigh, l'arabe est le support №1 de l'usurpation, n'oublions pas.

4-les sifflantes et les chuintantes
Tout le monde a entendu parlé du "Sh" prédominant en phénicien, en autres sémitiques comme l'hébreu. C'est à la généralisation de son "Sh" qu'il faut faire attention car il aurait sans doute toujours existé en Mazigh. Idem pour les autres consonnes de ce groupe "sh, ch, j/zh, dj, ts, dz". Ici la tâche est assez difficile mais c'est faisable car ces "consonnes du milieu" sont très intéressantes en terme d'informations. Le son "dj" devrait être éradiqué de la langue kabyle.

5-les emphatiques
Par moment les sons emphatiques comme S, Z, DH, dT présents chez nous comme chez les sémites arabes, suscitent des soupçons. Ces sons peuvent être des sons composés en Mazigh avec le phsi mazigh par exemple. C'est au niveau des voyells qu'il faudra voir aussi en généralisant les voyelles hard comme A et O latines. Cependant les emphatiques ne sont pas une urgence.

Objectifs
L'objectif principal est de procéder à un vrai assainissement de la langue kabyle pour pouvoir ensuite mettre en oeuvre une nouvelle transcription que je souhaiterais faire en lettres grecques et d'obtenir ainsi un "alphabet intermédiaire" ou si vous voulez une "écriture néo-kabyle intermédiaire" basée sur l'alphabet grec. Ce "kabyle intermédiaire" devrait nous servir à arrêter l'hémoragie et la cannibalisation de notre langue par l'usurpateur, l'enrichissement de notre langue et sa conservation, la débarasser de sa fausse identité imposée par les esprits malins et les esprits servils (hamit, shkoupit, etc...), son retour à son bercail méditerranéen sans aucun accent étranger, oriental à fortiori; ça permettra sans doute de tenir le coup pendant assez longtemps avant d'arriver à l'objectif final: à notre écriture propre, écriture qui sera d'un type nouveau, très conforme à l'ère du numérique.
Les avantages de cette proposition sont nombreux surtout à moyen et à long terme. Dans l'immédiat ça nous permettra de tirer notre langue des griffes de l'agresseur, de redonner sa véritable identité à notre langue, à notre culture et à notre peuple, et finalement de récupérer notre lexique pillé par la langue adverse, des vernaculaires mazigh sont comme vous le savez très souvent travestis ou maquillés pour avoir un air et une consonnace arabe et les arabes se les accaparent pour en faire leur vocabulaire et les clamer comme étant les leurs. Là nous avons l'occasion d'identifier ce vol et ce pillage par les altérations que j'ai énnumérés au début de ce billet. En voici 3 exemples.

a-wkil = tuteur, garant: interférence avec l'arabe wekel, mutawakil, etc...
wekel (verbe) = faire procuration à qlq (en le sermentant), déléguer ses droits, remettre à la décision de (Dieu). Il n'y a pas de tels verbes en arabe (hlef = jurer)
gal = jurer, prêter serment
Il est évident qu'il y a intérférence en tre le G et K: soit wekel serait wegel, a-wkil serait a-wgil ou bien le verbe gal serait kal. De toute évidence ce mot wkil/wgil est un mot mazigh.

[w.h.sh] wehsh, lwehsh, lewhush = monstre, animal (-aux), sauvage. Interférence avec l'arabe wuhush = animaux.
wehesh = avoir peur (en arabe il n'y a pas de tel verbe, ils ont khewf, khaf = avoir peur)
[w.gh.z] waghzen = ogre, monstre. Ce mot n'existe pas en arabe.
[w.g.d] wgath, wghadh = avoir peur (thwgdhi = la peur).
On voit clairement que les sons sémites-arabes "h" et "sh" ont altéré respectivement une consonne gamma mazigh GH et le S-Z de terminaison. Le verbe wehesh = avoir peur devrait s'écrire wghes/wghes ou wgeth/wgedh ce dernier est attesté d'ailleurs wgadh = avoir peur. De cette façon lwehsh (monstre, animal, sauvage) serait lweghs/lweghz ou lwegth/lwegdh mot dont on devra pouvoir déchiffrer le sens exact (loup?)


djaR, ldjaR, ldjiran = voisin(s). Interfénce avec l'arabe djar, djiran.
qeRev, qRiv = approcher, proche. Interférence avec l'arabe qarib = proche.
La mue des mots se serait faite comme suit:
1) djR et qR sont deux variantes sémitiques de GR, le G nord-africain deveint "dj" ou "q" oriental au Levant. Cette racine GR ou peut-être GHR est pour nous une direction de rapprochement gheR = vers (moi, ici, le centre) au contraire de wer (sani wer) ou veRa (dehors, extérieur). Si le verbe qRev signifie "approcher" le verbe wekher (qui serait en fait wegher) signifie l'inverse "reculer" (en arabe le mot avec cette racine akhir/teakhar signifie retard, dernier mais jamais reculer). On voit bien que wgher/qrev(ghrew) attestent deux sens proches mais inverses selon que le W (ou V) soit en préfixe ou suffixe. Et pour achever notre adversaire voyons l'exemple avec L au lieu de R: wghal/wqel = revenir, devenir. Une simple comparaison "wghal -wgheR/wekheR" suffit pour comprendre qui a raison de revendiquer l'origine de tout ce lexique tant la logique en kabyle/mazigh est irréfutable alors que pour l'arabe c'est un conglomérat de mots sans aucune logique.
2) le "dj" arabe, on l'a déjà vu sur ce blog, altèrerait surtout dans les suffixes des patronymes notre dz/ds ou [dh.s]. Or ce dhis signifie clairement côté, à côté (i-dhis, iy'ad ar s idhis iw/ ar ghuR y = viens à mes côtés/vers moi). L'origine de ces 2 mots, surtout djaR, sont indiscutablement mazigh.