Aux sources de la lettre Bêta,
Ou la revanche de Ptah sur les plagiaires...
Et dire que tout est parti d'un simple œuf !
Et tout commence en Kabylie où certains disent thi-mellal-in quand d'autres désignent les oeufs par thi-mellay-in; idem pour amellal vs amellay pour "blanc, blond". Laquelle des deux racines est la plus correcte MLL ou MLY ? Eh bien pour les départager, il faudra faire appel à d'autres mots et procéder à une comparaison approprié. En effet, dans plusieurs langues le même terme est utilisé pour désigner l'oeuf, testicule (mâle), ovaire (femelle).
thi-mellalin, thi-mellayin = les oeufs
thi-qellayin = les testicules
On voit clairement que c'est la racine MLY la plus correcte ! Donc c'est amellay "blanc, blond" et thi-mellayin "oeufs" ! Bien entendu, la deuxième variante amellal, thi-mellalin demeure toujours acceptable.
Pommes d'or
Le radical ML de "blanc" et "oeuf" désignerait peut-être en vrai kabyle la mela (en italien) pour la pomme que nous désignons en kabyle de nos jours par un emprunt tsefah idem à tefah en arabe. Cette racine ML serait alors valable pour "blanc", "oeuf" et aussi "pomme". Et il est opportun de supposer que les fameuses pommes d'or du jardin des hespérides seraient non pas des pommes mais...des oeufs, non, pas d'or mais colorées, peints comme les oeufs de Pâques. Le seul souci avec cette supposition est que le jardin des hespérides est situé à l'ouest et non pas du coté du levant. Néanmoins, il faudra retenir cet indice pour la racine ML qui va s'avérer crucial comme nous allons le voir plus loin: Pâques.
Casa Blanca
Cette racine ML de "blanc" et "oeuf" est fantastique car elle permet de remonter à des choses ô combine intéressantes. D'abord ML de tha-mellayth, tha-mellalt (oeuf) tout comme son équivalente QL de thi-qellayin "les testicules" nous renvoie aux notions suivantes:
Cellule, Case (d'une grille)
Maintenant un petit rappel : en kabyle MLou MLL/MLY désigne en même temps "blanc" et "oeuf", en sémitique-arabe c'est la même chose : BYD pour abyadh "blanc" et baydh "oeuf". Et il se trouve qu'en arabe, en sémitiques plus généralement, il y a une racine phonétiquement très proche (BYT) de beyt ou beït, beth qui désigne "maison" (ex. Bethleem)...mais c'est avant tout Bêta pour la lettre B qui serait une évolution d'un hiéroglyphe égyptien en forme de case ou rectangle. Donc l'arabe nous dit que B, bêta = maison = blanc.
Pour faire simple, l'oeuf est associé au "blanc" ains qu'à "la cellule", à une case...Casa (maison) en romanes serait l'équivalent du sémitique beyt/beth. D'où la supposition que Casa Blanca est simplement un pléonasme : cellule (blanche) blanche !
Capital
En kabyle nous disons ras l'mal comme en arabe ra1s (tête) al -amwal (argent, deniers) sauf qu'en kabyle ML de l'mal désigne bétail, cheptel qui sont appelés autrement en arabe: ghinam. Bêta serait-elle en relation avec bestia (bête), les linguistes qu'en disent-ils ? Toujours est-il que le capital à l'époque pastorale surtout s'exprimait en nombe de têtes de bêtes/bétail/cheptel. Hélas, à cause du féodalisme, le capital s'était aussi le nombre d'esclaves (KL: iklan) que le maître possédait. (A propos, en arabe âbd, âbid pour esclaves est tout aussi proche de bet/bêta). En clair, un esclave, qui n'avait pas d'âme selon les anciens Grecs, étaint considérées comme des objets, de vulgaires marchandises.
Marché
Les Arabes disent ghani pour riche (lié donc à ghinam = cheptel) alors que les Kabyles disent a-mercanti, sans doute claque sur mercantile (de l'italien merci = marchandises). Il suffit d'altérer R en L comme c'est souvent le cas en kabyle pour que mercanti devienne melcanti ou melkanti où MLK indique justement "un bien matériel, un objet, une propriété" autant en kabyle ou MWL est "parent, propriétaire, maître" alors qu'en arabe, en sémitiques, MLK désigne le seigneur, le roi, le maître. Il faudra donc exploiter cette piste ultérieurement pour dénicher les vraies appellations kabyles de "marché", "marchandise", "mercantile", "riche", etc...Il est évident qu'une comparaison s'impose : KL, QL en kabyle indique "la marche, le mouvement" (thikli) et la marchandise-l'esclave (akli) alors qu'en romanes le raccourci entre la marche, marcher et le marché est peut-être justifié: le marché en kabyle devrait contenir la racine QL/KL voir ML. A suivre.
Banque "blanche balance"
Des banquiers blanchisseurs d'argent, étymologiquement c'est pas volé comme nous allons le voir. Il suffit d'abord de comparer: ML kabyle est BL en romanes pour blanc, blanco, bianco. Ensuite, il faut savoir que l'étymologie officielle nous dit que le terme Banque serait issu de "banc". Eh bien il me semble que ce "banc" serait une variante biaisée:
Banque en réalité seait lié à "blanc", et surtout à "balance", voir à planche de balance (ou balançoire).
Transactions ou échanges c'est toujours argent contre marchandise (produit, service) à une valeure déterminée par le cours du marché.
En grec banque est trapeza avec référence à table. Si, comme on l'a vu plus haut, capital serait lié à bétail tandis que le terme marché serait lié à esclave=marchandise, le terme banque aurait pu être lié à étable plus qu'à la table en grec (trapeza) ou à banc en latin. Il est presque évident, surtout que l'on aura confirmation un peu plus loin, que l' on peut supposer que le terme Banque serait lié non pas à table mais à stable (tout le contraire de marché lié à marche ?), non pas à banc mais à balance; le terme banca lui-même serait blanca, balance.
Bêta : Ptah
En plus de balance, on a les synonymes libra (en latin, en astrologie) et bascule. Bien entendu, c'est aux linguistes de confirmer ou d'infirmer, cependant on peut supposer des origines étymologiques bien intéressantes de libra et bascule en parfaite corrélation avec celle de balance de banque.
Libra est, celà se voit, est en relation avec liberté, libre tout le contraire d'esclave-marchandise (lié au marché). Le terme latin révoqué Libra se serait, selon notre hypothèse, maintenu dans l'anglais pour Liver "le foie", ce qui nous renvoie directement à Hepta (sept en grec) et surtout à la divinité égyptienne Ptah protecteur des architectes et artisans, Ptah contiendrait la notion de foie, Jupiter comme on l'a déjà écrit sur ce blog il y a un bon moment. Dans notre cas présent, Ptah serait probablement ce qui est ensuite devenu Bêta.
Il est possible que Libra symbolise une fête religieuse, un événement astrologique majeur, probablement l'équinoxe d'automne (l'équinoxe signifie toujours un passage); la Yuriev Den (sorte de saint-georges) des Slaves en automne quand les serfs, presque esclaves quoi, avaient la liberté de changer de maître (un mercato quoi!); ça rappelle un peu les saturnales romaines quand les esclaves prenaient la place de leurs maîtres, cette permutation durait 3-7 jours de fête.
Bascule
L'origine étymologique officielle du terme bascule est peu convaincante. Il serait raisonnable de supposer que bascule n'est rien d'autre que Pascale adj.de Pâques. Ou tout simplement ceci : Ptah "qui ouvre" aurait donné Bêta pour l'alphabet (première lettre en hébreu par exemple) et surtout Pâques pour "équinoxe" de printemps (passage du printemps) certainement qui concorde avec la période de Pâques. Le terme Passage lui-même serait probablement une variante dérivée de Pasaq (Pasqua, Pâques) issu de pessah en hebreu lui-même emprunté à l'ancien égyptien Ptah.
Ptah égyptien a donné Pessah "passage" chez les juifs ainsi bien sûr que meftah "clée et surtout al-fatiha "ouverture" dans le Coran des arabo-musulmans. C'est un indice capital et sans équivoque qui démontre que les camarades sémites arabes-musulmans et juifs ont pillé dans la religion égyptienne - et on connaît leur haine de l'ancienne Egypte - bien plus antérieure aux leurs : c'est la revanche de Ptah sur les plagiaires.
Peso
Ptah égyptien a donné pessah en hébreu et donc Pâques dans le monde jadis romanisé devenu par la suite "judéo-chrétien". Psah "pâques" ou équinoxe du printemps aurait à mon sens donné en russe vesna (printemps), vès "poids"...tout comme peso (poids) en espagnol ou peser en français. (pour l'anecdote le terme poids est issu de pondre...on revient aux oeufs !). Ce qui nous laisse supposer que Ptah dieu des artisans et architectes aurait un sens rationnel lié au poids et mesures.
Bêta kabyle
On voit que Ptah "celui qui ouvre" de l'ancienne Egypte est devenu :
Ftah chez les arabes
Psah/Pessah "passage" (pâques) chez les juifs.
Psac ou Pasqua en latin/romanes
Et en kabyle Ptah serait comment ?...
Et bien d'abord regardez bien l'hiéroglyphe égyptien qui donna par la suite la lettre B.
Ensuite un petit rappel : Ptah est "celui qui ouvre" (celui qui ouvre un passage -"pâques"- sans doute).
Ptah devenu ailleurs Ftah, Psah, Pasaq en kabyle est devenu Taq (dTaq) "fenêtre, lucarne" : c'est une ouverture qui explique donc le sens de Ptah mais aussi l'hiéroglyphe correspondant à Bêta en forme de rectangle non-clos avec justement ce passage ou fenêtre/lucarne.
Donc Ptah serait chez nous Taq, dTaq : le p a disparu ou a été absorbé dans le T emphatique. C'est par le terme dTaq que l'on désignerait alors et Ptah, et Pâques et la lettre Bêta. Mais là c'est toute une autre histoire que l'on étudiera ultérieurement.
B ou bêta est certainement issue de Ptah (qui a donné Egypte, Copte) et sous sa forme B comme une balance à deux plateaux convient parfaitement à l'Egypte ou plutôt aux Deux-Egyptes, Haute et Basse, une sorte de balance des deux terres :) On devra aussi retrouver l'autre peseur, Osiris. Plus généralement la balance (lire sur balancerie) est un symbole de justice, de commerce, etc...
P.S.
Il y a des choses curieuses que les linguistes devraient nous expliquer. Par exemple, Bâta ou beyt/beth signifie "maison" en sémitiques. Habiter, Habitation aurait-il un lien avec bêta, beth/beyt ? surtout quand on regarde la proximité habitation vs habit :) idem pour veste, vêtement vs bestia (bête). Habit pour protection sans doute. Le tout proche de hepta (sept en grec) liéa sans doute à Ptah. Tout ça devra être analysé plus sérieusement. Une autre fois.