samedi 30 mai 2009

Invisible

Ce post express est juste pour annnoncer une nouvelle étape dans les "recherches"

Avant-propos
Jusque-là on a décortiqué les sons, les lettres kabyles et mazigh une par une, on a vu leurs possibles altérations, les formules de change, etc...Donc on a essayé de comprendre notre lexique à partir des lettres qui composent tel ou tel mot.
A partir d'aujourd'hui on va essayer de déchiffrer les mots par syllabe dans un seul but: déterrer les sons aspirés qui se cachent entre les syllabes d'un mot.
Exemple: le mot en français poésie contient 3 syllabes [po-é-sie].
Les sons aspirés entre les syllabes comme vous le devinez ce sont:
h mineur, comme h de hemel (aimer) en kabyle ou help en anglais
H majeur, comme H de Hraw (large) en kabyle ou Here en anglais
En réalité les sons aspirés sont plus nombreux avec les variantes altérés de h et H:
h: ph, th
H: gh, q
C'est surtout le phi (F) qui comme un "h" se cacherait très souvent entre les syllabes, aujourd'hui on ne le prononce pas, il est aspiré. C'est le mystère du Phi invisible en langue kabyle et mazigh. Il nous reste à déterminer dans quels cas cette hypothèse est justifiée.

Amphi
Si vous avez suivi ce blog vous devriez avoir retenu la formule d'Amon concernant le rapport entre MN et V/Ph, nous avons aussi rappellé que les grecs utilisent le digramme "mP" pour le son "b" ("b" de bon) car comme en kabyle les grecs utilisent surtout le V (équivalent au B latin). Un exemple pour refraichir la mémoire:
melal, melay = blanc
mpelal, mpelay = belal, belay = racine [BL] de blanc = bely (blanc) en russe
Par ailleurs nous avons évoqué la possibilité suivante: le z serait parfois fs ou phs.
Bref, une première approche montre que notre h ou plutôt Phi (F) invisible se cacherait très souventaprès une géométrique (M, N, L, R), exemple am'rar (corde), an'di (piéger), r'nu 'ajouter), agel'zim (pioche). Don on va procéder à l'analyse de premiers exemples pour essayer de dégager une certaine logique, les règles auquelles obéissent les mots en langue kabyle, shawie et mazigh en général.
- agel'zim = pioche ( ' = h, ph ou th aspiré )
agelphsim: dans gelphsim on voit d'oû vient faês ou fas (pioche) en sémitique arabe.
- anzaren : nez (les nez ou plutôt les narines)
Voir aussi tha-nzarth = la narine, niph = pif du nez (au sens figuré niph = orgueil, tête haute), nephes =aspirer, respirer, nephs = haleine.
A première vue notre anzaren contient la même racine NS comme en indoeuropéen de nez, en anglais nose ou en russe nos. Mais déchiffrons plutôt notre mot avec le Phi (ou th, h) invisible qui est aspiré à la prononciation.
an'zar : anphsar
On voit bien le radical commun neph, nephs. Par ailleurs il faut noter que n'ser = 1. se moucheter, 2. laisser échapper, s'échapper en glissant ou en rampant. Voir aussi sereh = lâcher, relâcher, permettre, libérer. Ceci veut dire que [sr] ou [phser] de ser ou zer [pheser) indique le sens de glisser, ramper (sans frottement en qlq sorte) que l'on comprend bien via le lexique des reptiles azrem (serpent), ou bien jeRmeDh (lombric). Probablement [phs] indique l'absence d'os ou vertèbres.
Bref, pour le mot "anzar, anzaren = anephesar, au pluriel anephsaren" on comprend bien qui est le sens de ce mot et la cohésion du lexique relatif au "nez", pour info en sémitique-arab nif = nez (en kabyle niph = pif du nez) les camarades peuvent crier sur tous les toits que nif est un mot vernaculaire oriental sémité-arabe plus personne ne croira à leurs foutaises.

Penons maintenant un toponyme pour mieux illustrer ce phénomène.
Amizour en Kabylie, près de Bougie (Vgayeth).
am'zuR = amphsuR = amphi-swR
Ici notre M mitoyen est une syllabe mi, my qui est avec le son aspiré invisible (h, ph, th) serait en réalité mhi, mthi ou mphi, simplement ça serait en grec amphi (tous les 2, des deux côtés, autour) de amphibie par exemple. Le mot SwR (muraille, mur extérieur de protection autour de la demeure) est un toponyme en lui même, comme dans SwR l'ghozlan; ce toponyme est présent chez nous en ADN et anciennement en Phénicie orientale au levant (Liban actuel) mais jamais chez les autres sémites y compris les arabes.

Autre exemple assez instructif:
amqeRquR = crapaud, grenouille
am'qeR-quR = amphqeR-quR ou bien amphker-quR oû l'on voit phker de yphker (tortue). Qu'y a t-il de commun entre une grenouille et une tortue?: vivent dans 2 milieux "eau et terre", des amphibiens.

Si on prend l'exemple de amrar (corde) on aura am'rar = amhrar, amthrar, amphrar. Probablement c'est la variante methrar qui nous intéresse car elle nous rapproche du grec metron = mesure, ce mot a donné "mètre".

Pour finir un autre exemple de l'autre catégorie du H invisible (H, gh, q) dans les mots kabyles, shawis et mazigh en général.
aphermash = édenté
apher'mash
pher'mash = pherHmash, pherghmash, pherqmash
Ici on voit bien que le mot est composé apher + ghmash oû ghmash serait ghmes (dent), don apher serait un adjectif sans soute proche de spheR (vide, sans, zéro) qui se répète dans apheR-DHas (chauve).

Prenons un exemple assez instructif. Le mot amRaveDH (kabyle maraboutique), ici le problème est de comprende si c'est un h ou un H, ou plutôt si c'est un Phi (F) ou une gamma (GH) qui est aspiré après le M.
m'RaveDH
1. mephRaveDH, methRaveDH
2.meghRaveDH
Je vous laisse interpréter vous-même ce mot, on y reviendra bien sur amRaveDH et sur shorapha. La version la plus juste est strictement religieuse et elle a un rapport avec la toponymie car les maîtres et les prêtres (les religieux), les scribes et les médecins doivent habiter un lieu bien précis sur le cadran toponymique calqué sur le cadran solaire probablement. La religion des autres et ses serviteurs n'ont fait qu'usurper nos traditions millénaires qui n'ont aucun lien avec l'orient ou les sémites-arabes mais dont on ne retrouve la trace en Egypte ancienne et à...Delphes de la Grèce antique.
Voilà pour les tous premiers exemples, ce sujet sera dévellopé prochainement mais d'ores et déjà vous pouvez vous-même essayer de décortiquer notre lexique à la lumière de cette nouvelle trouvaille.