vendredi 8 mai 2009

Kina

Ce post express est consacré à une nouvelle transcription du son K en kabyle et shawi.

Avant-propos
ch = son "tch" en français; sh = son "ch" en français
Si vous avez lu l'un des récents billets Peluche portant sur le lettre "ch" vous aureez donc compris que le lexique avec "ch" est très pauvren à peine une dizaine de mots. Je me suis posé la question si ce "ch" a altéré un autre son ou le contraire ce son "ch" a été remplacé par d'autres sons comme "sh" et "dj" vu l'influence des sémitiques en ADN.
D'autre part je réfléchis à la manière de rapprocher les langues mazigh, en premier lieu le kabyle et le shawi. Je me suis dit que si un kabyle prononce un mot différement du shawi ça ne devrait être qu'une nuance, c'est à dire qu'un mot peut s'écrire de la même façon pour le kabyle et le shawi mais se prononcer différement. Donc c'est par la transcription que l'on peut rapprocher le kabyle et le shawi, et voici un exemple assez frappant:
nek (neki/nekini) = moi,
version kabyle
nech = moi,
version shawie
En fait si nous prenons la forme latine "CH"de transcription du son [K] toujours utilisée en langue italienne, exemple: chiesa [kieza], on aura la même forme pour le pronom personnel Moi en kabyle et shawi: nech que le kabyle prononce nek, le shawi nech. Donc normalement cette méthode pourra d'abord nous aider à unifier la transcription au moins du kabyle et du shawi qui à mon avis étaient une seule et même langue dans la haute antiquité, et aussi de déchiffrer notre lexique contenant les sons "ch" et K pour voir quelle était la lettre à l'origine. Donc le son K sera transcrit CH.

Kina
On peut reprendre notre lexique avec "ch" (voir post Peluche) et l'opposer au son K et inversement les sons contenant un K occulsif (ou k spirant) et le remplacer par "ch".

tha-kthunya = coing, cognassier (kidhonia en grec)
chthunya?
china = orange
kina
tha-knisya = cerisier, griotte
knisya - chnisya
On voit que la racine [ch.n] ou [k.n] est commune à l'oranger et au cerisier. A dévelloper.
Prenons le verbe kthil = mesurer, si je transcris k=ch j'aurais chthil: ch.th prononcé sh.th se retrouve dans anesh'th = combien, de la taille de, de la quantité de (ex. aneshth ik = de la même taille/âge que toi).

Cette transcription ch [k] permet d'expliquer beaucoup de choses, kif-kif serait chif-chif qui rappelle shvu (ressembler à ), ou mekla (nourriture, manger) serait mechla avec comme on le voit à la racine 'ech (manger), idem pour seksu (couscous) qui serait sechsu, et verkukes serai verchuches! Et chuchi (hirsute, frisé parfois) serait prononcé kuki?
Plus largement on devra vérifier les sons "sh" s'ils ne sont pas un "ch" à l'origine avec les deux pronociations possibles K en kabyle et CH shawi. Prenons la racine kL trè importante en kabyle/en shawi qui atteste "le mouvement, la marche" (thi-kli), "ouvrir" ('eli, kli) idem au KL du grec, latin pour clé et russe pour clé/source, kL de source thalla qui serait kL au masculin tout comme kL serait le singulier de 'allen (yeux) idem à KL de oculus (oculaire) en latin, cette racine kL est dans akal (terre, sol) en kabyle. En fait si je prends thi-kli (la marche, le mouvement) et je le transcris avec "ch" j'aurais thi-chli et là on voit d'oû vient le verbe shali (errer, trainer) qui serait une déformation ou une variante de chL, kL de thichli/thikli. Notons aussi que kL kabyle devient shL  en shawi: a-kal (terre, sol) en kabyle = a-shal en shawi. C'est donc le mot transcrit a-chaL qui sera prononcé a-kaL en kabyle et a-shaL en shawi; On peut supposer que les shawis prononcent "sh" ce que nous kabyles prononçons comme un k spirant et "ch" ce que nous prononçons comme un K occlusif.   
L'essentiel est qu'aujourd'hui on a posé la première pierre de l'édifice qui doit réunir nos langues mazigh par une transcription juste et adaptée, le reste viendra petit à petit.