dimanche 11 janvier 2009

Identification

Ce post est un premier pas pour identifier les racines "libyques", mazigh, kabyles qui nous aideront à recouvrir notre vraie identité.

Rappel
Le groupe 2 dit gamma est celui qui a le plus subi d'altérations et de mutations, donc c'est celui qui nécessite un assainissement urgent. Voir le post correspondant pour plus de détails:
http://mazaris.blogspot.com/2008/12/classement-draft-2.html
Voici les voyelles de ce groupe:
GH : identique à gamma "γ" en grec (γάμμα)
Q: comme le Q des sémitiques
G occlusif, ici toujours en majuscule
g spirant, ici toujours en miniscule
K occlusif, ici toujours en majuscule
k spirant comme "ch" de ich en allemand, ici toujours en miniscule.
X, KH : comme le X grec ou "kh" en français.

Influences
Il y a souvent confusion et les sons sont altérés GH en KH/ K en G/ g en k ou l'inverse.
D'autre part l'influence des sémitiques a fait que le 'ayn sémitique arabe a supplanté le gamma libyque et les H/h aspirés. Probablement la consonne gutturale vélaire sourde Q qu'on retrouve en kabyle est dû à l'influence des sémitiques, le phénicien à l'époque punique dans la haute antiquité et l'arabe après les invasions arabes du 7 au 12ème siècles.
Le "libyque", sa variante kabyle aussi, serait plus proche du grec que du phénicien et des sémitiques qui ignorentt les aspirées (h et H en grec, en kabyle) et les sons spirants (k et g en kabyle. Ex. un arabophone ne pourra jamais prononcer correctement a-kal = sol/terre ou a-kli = esclave/boucher) . En revanche le phénicien et sémitiques ont plusieurs gutturales inconnues du grec et apparement étrangères au "libyque" kabyle, les sémitiques (phénicien) sont plus riches que en chuintantes et sifflantes, comme SH à la place de S ou Z.
Autre particularité influençée par les sémitiques, le phénicien d'abord et l'arabe ensuite. On a abordé "l'énigme des Ath-Dwala" avec souvent le Y ((iy/-ille en français) à la place du L, soit melay au lieu de melal. Aujourd'hui je susspose que l'on doit tenir compte des 2 variantes Y et L et essayer de voir comment ce processus a commencé surtout que nous avons la mutation facile comme bonjour et très fréquente du Y en G et inversement, don un L en G peut l'être aussi. Personnellement je pense que la généralisation du L à la place du Y est dûe à l'influence des sémitiques surtout de l'arabe, donc je table sur la variante des Ath-Dwaya/Ath-Dwala avec le mot melay contenant un Y et un L sans pour autant écarter la version qui prédomine avec le L génralisé melal. Les deux variantes doivent être préservées surtout que pour les terminaisons le Y au lieu de L est assez répandu, en langues romaines par exemple famille (famiy) en français, famiglia (familia) en italien, cette terminaison -glia avec gl pourrait nous intéresser.
Voilà qu'on a cerné les faux-amis parvenus par l'influence des sémitiques (Q, 'ayn, Sh/j/dj au lieu de S/Z, L au lieu de Y). C'est le moment de passer à l'action et de vérifier avec des exemples concrets, par exemple en toponymie (et patronymes par conséquence) puisque c'est le thème le plus urgent.
Autre chose. Quelle est la variante juste, tha-gemut ou tha-gemunt? Je pesiste et signe que le suffixe -ut (tha-gemut) est le féminin du suffixe -un (a-gemun). Donc une fois encore on devra préserver les deux variantes.

Gaya
La difficulté de déchiffrer les toponymes d'une région précise provient souvent du fait que la transcription est faite par des étrangers à la région, donc on écrit Ath -Dwala alors que la moitié de ses habitants la désignent par Ath-Dwaya. Que faire dans ce cas? Eh bien il faut prendre les deux variantes, celle des habitants de la région et la variante officielle. En dehors de cette altération L-Y, il subsite d'autres mutations dans les toponymes kabyles dont il faut se débarasser avant de procéder au déchiffrement des racines de ces mots et comprendre le vrai sens des toponymes kabyles, toponymes "berbères" mazigh. Voyons un exemple aux Ait-Douala, plus précisement aux Ait-Mahmoud avec comme village dominant Tagemout Azouz. Je transcris correctement et je souligne les sons altérés (sémitisés): ath-mahmudh, tha-gemut 'azuz.
mahmudh
Le h sémitique a remplaçé unson aspiré ou un spirant "libyque" (h ='a, g, y), le mot est donc:
ma'amudh, magmudh, maymudh
Les sont T et D sont interchageables, en anglais th désigne les deux dh (this) et th (think). Pour le kabyle/"libyque" le th est le féminin du dh. On aura donc la variante féminine:
ma'amuth, magmuth, maymuth
Au final on confronte Ath-Mahmudh et Tha-gemut 'azuz:
magmudh (au lieu de mahmudh)
tha-gemut
Il y a une corrélation totale entre deux toponymes qui désignent la même région!!! Il ne reste plus qu'à essayer de comprendre le sens de ces toponymes ressuscités. Tha-gemut 'azuz serait tha-gemuth ghasus car 'azuz serait à rapprocher de qashush = piton, mot qui devrait être Gasus à l'origine. La racine gm de gemun, gemut devrait avoir une relation soit avec gm/ym comme dans ymi/Gemus -qemush = bouche, soit avec hm/gm d'un hémi (ymi) libyque proche du hémi grec = moitié (ex. hémicycle). Il faudra aller plus loin encore en prenant le nom complet non-scindé thagemut, athmagmudh et voir les racines impliquées. On peut déjà déduire la racine mg, my souvent prononçée mh avec le h, comme dans les toponymes meg-nun, my-mun, etc... Les patronymes, prénoms et noms de famille sont aussi concernés, exemple mahi (mayi, magi), mah-yuz (magyus, maayus), mah-yut (magyut, maayut). Pour hamudh/gemut nous voyons à la surface les patronymes touchés par cette sémitisation: hemu, hamud, hemuda, hamyd, hamydy, hamyty. Je rappelle que que tha-gemut azuz/ath-mahmudh sont au sud des Ath-Dwala et que hm (hamu, hmu) indique "chaleur, chauffer" et ghamash = canicule, forte chaleur. En clair le h doit être banni!

Il est en est de même pour les toponymes avec le L-Y et h , surtout aux Ait-Douala. Exemple, la racine yh se retrouve pour yehedh (Lehed), ath-'ydhadj (transcrit ath-L'hadj), ath-vw'yahia (transcrit bou'yahia). On voit bien que dans un cas (lehadj) le L a remplacé le Y et dans l'autre non, donc il faut élucider ce problème. Cette racine yh est aussi dans le patronymes souvent kabyles mais arabisés Yahi, Yahu, Yahia, Yahiaoui, Yahiaten, w'Yahia, et...Yehusyn (ath-Dwaya) devenu L'husyn (L'Houcine) sachant que yehu/lehu = marcher, aller. Vous voulez en savoir plus?!, et bien faites comme moi, débarrasez vous du h et essayez de découvrir l'origine du préfixe Y qui pourrait être un W, ou une altération du L, ou une mutation d'une consonne du groupe gamma (gh, g). Alors? Gaya, par exemple, ça vous dit quelque chose? Idem pour la racine inverse hy ou hw: hwsyn (Hocine, Haouchine).

A suivre...