Retour au bercail du saint Père...
Quant il est ulcéré par les dépassements des religieux, le kabyle tient un discours anticlérical. C'est dire que quand l'équilibre entre le divin et le rationnel est mis en doute, le kabyle s'indigne car il craint pour son identité. Parmi les religieux de tous bords, les "nôtres" seraient certainement parmi les plus rigoristes, à croire que c'est par zèle que "nos" adeptes des religions des autres font dans le rigorisme. L'auteur de la cité de Dieu natif de Thaghaste (Thagaste) en est un exemple. C'est plus la pensée, la philosophie de notre - je dis biens notre - Augustin qui m'intéresse plus que sa version du dogme religieux. Hélas Saint Augustin est enterré ailleurs, à Pavie pas loin de Milan en Italie du nord. Un jour, dès que notre état sera en mesure de lui garantir la paix sur sa terre natale, Augustin devrait rentrer au bercail.
Thagaste
Nous connaissons la règle en kabyle, dans les langues mazigh par extension, qui veut que le toponyme donne le patronyme; c'est là un indice majeur pour indetifier l'appartenance (kabyle ou pas) d'une personnne ou d'un personnage historique. Alors pour Saint Augustin vous êtes tous à peu près convaincu que le nom Augustin est latin et non pas numide (de nos jours on aurait dit kabyle+ chawi du nord). Vous avez tort, voyons !
thaghaste ou Thagaste, Tagaste est la ville natale (d'origine) du saint père. Thagaste toponyme qui date au moins du 4 siècle de notre ère, soit 3 siècles avant les invasions arabes, a été ensuite arabisé à moitié (souk) pour devenir à consonance arabo-berbère Souk Ahras. Thaghaste, Thagaste est au féminin, il suffit d'en tirer la forme du masculin et pour ce faire il ne suffit pas d'enlever les affixes du féminin (th ou t).
thagaste: agast, agas (sans aucun sens en kabyle)
thagaste: vgast, vgas ou fkast, fkas : relation avec "avgust" ou Auguste, Augustin.
C'est à dire que Thagaste (thavgaste ou thafgaste) a justement donné Avgust ou Augustin! Reste à déterminer l'origine et vraie signification du toponyme lui-même Thagaste. D'oû vient de F ou V devant G? Par la concordance de notre langue et du latin (des romanes)! Prenons le mot féminin kabyle thaghediwth, tagediwt (les cardes) de la même façon on extrait sa forme masculine fgdw ou vegdw qui n'est que VGT de végétal, végétation, végétarien !
F ou V privatif
Idem pour thaxsayth (citrouille, courge) dont le masculin serait vexsy ou veghsi, feghsi qui sont les mêmes que vexsis (veghsis, feghsis) de "figue" ou fxes "écraser, réduire en pâte (un fruit, un légume) voir même fondre". Comme ighes en kabyle signifie "1.os, 2.pépin (en botanique)" f-ghes ou v-ghes prononcé vexs/vekhs pour les légumes et fruits sans pépins, et meolleux. Par exemple, Della (pastèque) n'a pas la même racine que fekus/afequs "melon" qui est moelleux et qui fond. On aurait pas tort de supposer qu'en kabyle ce préfixe F ou V, devant Gh ou X dans notre cas, serait un préfixe privatif, l'équivalent de A en grec et en romanes (ex. normal - anormal). A confirmer.
Aokas
Pour comprendre l'origine étymologique de l'antique Thagaste devenue Souk-Ahras dans le pays Chawi, on peut supposer qu'au lieu de FG, VG un préfixe avec W soit WG ou OG (comme si Auguste était prononcé awgust, awghusht, awqust) et partir au pays Kabyle trouver un toponyme semblable: Aokas. Le toponyme awqas transcrit Aokas est au masculin, sa forme féminine pourraît être thaghasth, Thagaste. Ce toponyme kabyle Aokas s'il était arabisé par les envahisseurs pour lui donner une consonance arabe, il aurait été précédé d'un S plus précisément, aurait été S-Aokas soit Saokas ou Souk As. Justement Thagaste est devenue Souk (Souk Ahras) (:. Il suffit d'une petite retouche et hop!, l'affaire est bouclée et on efface notre identité ! Donc gare à la supercherie !
En somme, le numide Augustin, comme de nos jours les kabyles ou les chawis, tient son nom de l'origine géographique, le toponyme Thagaste a donné le nom Augustin. Plus d'équivoques sur les origines de Saint Augustin, vivement que maintenant les fossoyeurs de l'histoire et les voleurs de mémoire lui foutent la paix éternelle !
PS
En tenant compte de la formule de Bougie vue dans le billet précédent avec le FG/VG kabyle cannibalisé par un B sémitique-arabe pour donner une consonance arabe à nos noms, il n'est pas exclu que l'antique Thagaste et son masculin supposé avgas (Auguste) soit devenus des mutants arabisés:
avgas ~ abas ou Abbas, Abassi
Thagaste ~ (voir même) Bouzit ou Bouzidia.
Comme quoi Auguste aurait pu être victime du make-up de l'usurpation pour devenir Abbas, Abbassi ou voir même Bouzid. Quelle horreur (:
dimanche 22 mai 2011
samedi 21 mai 2011
La ville des lumières
Eveille-toi, ô âme kabyle qui dort
Réveille-toi pour conjurer ton mauvais sort
Réveille-toi pour conjurer ton mauvais sort
La ville de la Renaissance kabyle nous indique son nom.
Nul doute que la résurrection aura lieu, nul doute que la ville capitale de la Kabylie nouvelle et épanouie devrait porter ce nom.
Le nom de la ville des lumières.
Lumière que les abrutis "savants" de Badinguet, maudit hillalienophile, ont réduit à la cire, à une bougie.
N'égale pas la Florence ou Paris qui veut, ô que non !
Cependant notre ville, l'âme des kabyles, n'est pas la cité des cierges,
C'est la ville des lumières que nous appelons Vegayeth!
La ville natale des suites de Fibonacci.
Vgayeth, Bougie pour les occupants français et Bedjaia pour les occupants arabes.
Ville portuaire et pas seulement!
Vgayeth devrait être pour la Kabylie ce qu'est Gênes pour la Ligurie.
Ô qu'elle est belle l'âme des kabyles, la ville des lumières, le phare du pays Kabyle !
On écoute notre maestro, "l'oriental" Dda Cherif et son hymne à la villes des lumières !
Dans ce post nous allons découvrir la formule de Bougie....
Baya
De nos jours ce prénom féminin kabyle Baya est devenu rare, j'ai remarqué qu'il était surtout répandu dans la région de Vgayeth (Bougie). On comprend que ce B est un intrus sémitique-arabe qui aurait cannibalisé la variante kabyle durant la longue période d'occupation que subit notre pays. Vous savez que les citadins bougiotes qui parlent un dialecte kabyle-arabisé sont appelés arraw n'Baya ou ouled Baya "les fils de Baya".
B sémite-arabe ~ VG ou FK en kabyle
Baya = veGaya en kabyle: c'est le nom de vGayeth ou VeGaya d'oû Bedjaia en arabe.
* Il n'est pas exclu que les noms kabyles comme Gaya - nom qui date de l'antiquité- soient, avec V rétabli en préfixe, vGaya ou VeGaya donc "arabisable" en Baya.
Ce VG est ailleyrs, par exemple dans anevgi (invité) pour invité NVG en kabyle NV en romanes.
L'origine du toponyme Vgayeth (Bougie, Bedjaia pour les occupants):
Port
aabi, âbi = porter; tsaaveGa, ttaavGa = le fait de porter, le port (d'une charge)
b ou vega de ce verbe abi (aveGi soit "avegui" prononcé en français)
Donc tout indique le sens de Porter voir Port.
Mais aussi le sens de Porte ou en anglais Gate car tha-burth serait vraisemblablement tha-vgurth. Donc Port dans le sens de porte aussi.
On retrouve la trace de l'antique Vega qui paraît ici et là...
Lumière
La lumière est phath (tha-phath) en kabyle, terme proche de phos, photos (de photon, photographie) en grec. Cette racine de lumière Phath ou FT serait complètement FGT ou VGT (autres versions: VKT, VQT, FdjT). Tha-phrara (aurore) en kabyle ou avrora (aurore) en grec seraient respectivement phagrara et avegrora qui sont comme al-fagr ou al-fadjr en sémitique-arabe qui indique la même chose.
On développera plus tard ce sujet mais dès à présent on peut retrouver les équivalents du phath kabyle et phos, photos grec pour "lumière" dans d'autres langues anciennes: Vita (la vie) en italien serait leur variante de FT en kabyle, FT/FS en grec pour "lumière"; Ptah de l'ancienne Egypte pourraît signifier au lieu de "celui qui ouvre" plutôt "porte/ouverture du jour lumineux (aurore)" soit les notions "lumière, port" assimilées comme ça serait le cas pour Vgayeth, la ville des lumières, l'âme du pays Kabyle. Logiquement "lumière" et "port" assimilés donneraient le sens de Phare, c'est plausible, très même. Toujours est-il que vGayeth ou Vegayet serait non pas pour Bougie comme l'ont interprété les français au 19 siècle mais pour Lumière. Vegayeth non pas ville (de) Bougie mais ville des Lumières!
La formule de Bougie B = VG nous permet dans l'immédiat de désémitiser-désarabiser beaucoup de toponymes nord-africains atteints par la consonance arabe:Beïda (aïn), Batna, etc...
dimanche 15 mai 2011
Justinien
Suite du billet précédent...
Nous allons voir que la formule évoquée dans le post précédent se confirme.
W en kabyle ~ J, G [j] en romanes
Judée
En kabyle il y a une grande confusion concernant le mot "awdhay" (ouday) qui a plusieurs significations et pas seulement "le juif, l'hébreu".
- WD
L'origine géographique génère patronymes et même sobriquets en kabyle et mazigh. La racine WD est celle du wada ou wadda "le bas" l'opposé de phella "le haut". Donc a-wedday ou aouday "celui d'en bas" est simplement l'opposé de phellay ou afellay "celui d'en haut".
- WTh - WDh
Cette racine est dans weth "frapper, cogner, taper", a-weDH "1. atteindre" (qlq'un, s'en prendre à lui); atteindre (arriver à terme)"; a-wethul "lièvre"; tha-wdhayth "passivité, refus de se battre, lâcheté" dans l'expression ts awi tha-wedhayth. C'est probablement cette racine WT ou WDh qui sème la confusion et aurait donné le raccourci a-wedhay "lâche" = awedhay "hébreu, juif".
- WD, WDh
En appliquant la formule de change W kabyle pour le J ou Gi en romanes, on comprendra que a-wedhay/a-weday en kabyle et autres langues mazigh serait Judayn c'est à dire qu'il est soit issu de Judas, personnage biblique qui incarne la trahison et la lâcheté par excellence, soit plus probablement de Judée, donc le kabyle a repris la forme latine Judéen par "a-wedhay" (donc c'est l'origine géographique comme de coutume chez les kabyles et non pas ethnique ou confessionnelle comme chez les "autres") et non pas désignation sémitique (yahud en arabe, yehuda en hébreu), c'est à dire que ce terme date de l'antiquité et on comprend la relation charnelle entre le latin et notre langue (punico-libyque, comme je le suppose).
Justinien
Le nom de cet empereur byzantin est évocateur car Justinien symbolise la continuité de l'empire (Rome) et la protection de notre littoral (nos territoires) des invasions par les hordes de nomades venus d'Orient et du sud (chose qui, hélas, a eu lieu à peine un siècle après la disparition de Justinien et la défaillance des byzantins en ADN), et il possède son équivalent en Afrique du Nord, en kabyle tout comme en argot nord-africain dit "arabe". Grâce à la formule de change W pour J/Gi on voit que:
wezna prénom féminin ancien, typiquement kabyle = juzena
Maintenant on va introduire une deuxième formule:
ZN ~ ZGN oû g est parfois prononcé, parfois non.
ZN de wezen "peser", "mizan" (balance) serait ZgN: en kabyle zegen = moitié (ça s'explique pour la balance avec deux "moitiés"; ça s'explique aussi pour la justice dont le symbole est la balance, idem pour le mot juste).
WZN = WZGN forme kabyle, par extension nord-africaine
JST, JSTN forme latine, européenne en général
Pour être plus explicite on regarde du côté des patronymes:
wezna pré.fém.kabyle = Justine en latin/romanes
* on peut supposer que le prénom féminin kabyle wiza (voir aussi lwiza, rien à voir avec Louise) serait Juiza qui serait dans le sens de Joyau car wiz, lwiz en kabyle porte justement ce sens de joyau).
awzenia (awzegna) en kabyle = Justinien en lat.gr. = al-wazani en "maure-arabe"
*transcrit Aouzénia, patronyme chez les kabyles de Tigrzirt s/mer (coucou M.S!)
Si chez les maures arabisés et musulmans al-wazani signifie strictement peseur de par la fonction du concerné, chez les romains et byzantins Justinien ferait référence à la justice, chez les kabyles le patronyme étant issu du toponyme, wezna et awzenia (awzegna) porterait le sens d'un lieu situé en plein milieu, juste au milieu (équilibre) même si, bien entendu, il n'est pas exclu que awzegna (justinien) se rapporterait à la fonction de "justicier", voir même de "peseur" comme c'est le cas chez les maures arabisés.
Nous allons voir que la formule évoquée dans le post précédent se confirme.
W en kabyle ~ J, G [j] en romanes
Judée
En kabyle il y a une grande confusion concernant le mot "awdhay" (ouday) qui a plusieurs significations et pas seulement "le juif, l'hébreu".
- WD
L'origine géographique génère patronymes et même sobriquets en kabyle et mazigh. La racine WD est celle du wada ou wadda "le bas" l'opposé de phella "le haut". Donc a-wedday ou aouday "celui d'en bas" est simplement l'opposé de phellay ou afellay "celui d'en haut".
- WTh - WDh
Cette racine est dans weth "frapper, cogner, taper", a-weDH "1. atteindre" (qlq'un, s'en prendre à lui); atteindre (arriver à terme)"; a-wethul "lièvre"; tha-wdhayth "passivité, refus de se battre, lâcheté" dans l'expression ts awi tha-wedhayth. C'est probablement cette racine WT ou WDh qui sème la confusion et aurait donné le raccourci a-wedhay "lâche" = awedhay "hébreu, juif".
- WD, WDh
En appliquant la formule de change W kabyle pour le J ou Gi en romanes, on comprendra que a-wedhay/a-weday en kabyle et autres langues mazigh serait Judayn c'est à dire qu'il est soit issu de Judas, personnage biblique qui incarne la trahison et la lâcheté par excellence, soit plus probablement de Judée, donc le kabyle a repris la forme latine Judéen par "a-wedhay" (donc c'est l'origine géographique comme de coutume chez les kabyles et non pas ethnique ou confessionnelle comme chez les "autres") et non pas désignation sémitique (yahud en arabe, yehuda en hébreu), c'est à dire que ce terme date de l'antiquité et on comprend la relation charnelle entre le latin et notre langue (punico-libyque, comme je le suppose).
Justinien
Le nom de cet empereur byzantin est évocateur car Justinien symbolise la continuité de l'empire (Rome) et la protection de notre littoral (nos territoires) des invasions par les hordes de nomades venus d'Orient et du sud (chose qui, hélas, a eu lieu à peine un siècle après la disparition de Justinien et la défaillance des byzantins en ADN), et il possède son équivalent en Afrique du Nord, en kabyle tout comme en argot nord-africain dit "arabe". Grâce à la formule de change W pour J/Gi on voit que:
wezna prénom féminin ancien, typiquement kabyle = juzena
Maintenant on va introduire une deuxième formule:
ZN ~ ZGN oû g est parfois prononcé, parfois non.
ZN de wezen "peser", "mizan" (balance) serait ZgN: en kabyle zegen = moitié (ça s'explique pour la balance avec deux "moitiés"; ça s'explique aussi pour la justice dont le symbole est la balance, idem pour le mot juste).
WZN = WZGN forme kabyle, par extension nord-africaine
JST, JSTN forme latine, européenne en général
Pour être plus explicite on regarde du côté des patronymes:
wezna pré.fém.kabyle = Justine en latin/romanes
* on peut supposer que le prénom féminin kabyle wiza (voir aussi lwiza, rien à voir avec Louise) serait Juiza qui serait dans le sens de Joyau car wiz, lwiz en kabyle porte justement ce sens de joyau).
awzenia (awzegna) en kabyle = Justinien en lat.gr. = al-wazani en "maure-arabe"
*transcrit Aouzénia, patronyme chez les kabyles de Tigrzirt s/mer (coucou M.S!)
Si chez les maures arabisés et musulmans al-wazani signifie strictement peseur de par la fonction du concerné, chez les romains et byzantins Justinien ferait référence à la justice, chez les kabyles le patronyme étant issu du toponyme, wezna et awzenia (awzegna) porterait le sens d'un lieu situé en plein milieu, juste au milieu (équilibre) même si, bien entendu, il n'est pas exclu que awzegna (justinien) se rapporterait à la fonction de "justicier", voir même de "peseur" comme c'est le cas chez les maures arabisés.
samedi 14 mai 2011
Jubilé
Impair au pair...
La formule de change du jour est:
W en kabyle ~ J, G [j] en romanes
La désignation des périodes de temps chez les kabyles est parfois compliquée. En effet, pour dire "hier", pour le jour passé, "demain", pour le jour à venir, toutes les langues se ressemblent y compris le kabyle, mais quand il s'agit de donner une appellation propre à l'année prochaine et à l'après-année prochaine seul le kabyle, du moins à ma connaissance, possède des désignations propres: qavel (an prochain), wavel (après-année prochaine). D'oû l'expression kabyle qavel-wavel pour une chose qui met une éternité à venir ou un obscur et lointain prochain. Cette particularité kabyle devrait avoir une explication grâce à la formule du jour:
Wavel ~ Jabel ou Jubilé
C'est à dire qu'en kabyle la désignation qavel aura le sens de "anniversaire" (an prochain) et wavel le sens de "jubilé" non pas pour une date au chiffre rond 5/10/15 etc... (multiple de 5 en qlq sorte!) mais pour "jubilé = anniversaire ou année paire ou double" (multiple de 2). D'autre part qa-vel diffère de wa-vel par le préfixe, ce qui pourrait nous indiquer que qa serait pour impair, wa pour pair. C'est là l'importance de cette petite analyse.
L'origine étymologique de Jubilé ou en latin jubilaeus est à mon avis folklorique, les linguistes français/européens quand ils sont confrontés à un mot d'origine inconnue, optent volontiers pour une origine arabe, hébraïque ou perse, généralement avec des versions alambiquées qui frôlent le ridicule et tranchent avec l'esprit normalement rationnel, cartésien des européens.
Un autre exemple pour illustrer cet état d'esprit des "fossoyeurs des mots". Nous savons que le mot waRd existe en kabyle pour désigner une fleur, il existe chez les arabes, qui bien enetendu revendiquent la paternalité, avec warda "rose, fleur". Avec la même formule du jour W-J/G on aura à la place de WRD la racine GRD, JRD comme pour Jardin, Garden! Et c'est logique que l'appellation de Fleur/Rose (en kabyle, en sémitique-arabe) soit lié à celle de Jardin. Cependant l'origine étymologique de jardin donnée par les linguistes agrées est peu convaincante. Parfois se référer aux "références" et courber l'échine devant les dogmes (religieux surtout) c'est du pareil au même: l'homme devient moins curieux et surtout plus abruti (:
La formule de change du jour est:
W en kabyle ~ J, G [j] en romanes
La désignation des périodes de temps chez les kabyles est parfois compliquée. En effet, pour dire "hier", pour le jour passé, "demain", pour le jour à venir, toutes les langues se ressemblent y compris le kabyle, mais quand il s'agit de donner une appellation propre à l'année prochaine et à l'après-année prochaine seul le kabyle, du moins à ma connaissance, possède des désignations propres: qavel (an prochain), wavel (après-année prochaine). D'oû l'expression kabyle qavel-wavel pour une chose qui met une éternité à venir ou un obscur et lointain prochain. Cette particularité kabyle devrait avoir une explication grâce à la formule du jour:
Wavel ~ Jabel ou Jubilé
C'est à dire qu'en kabyle la désignation qavel aura le sens de "anniversaire" (an prochain) et wavel le sens de "jubilé" non pas pour une date au chiffre rond 5/10/15 etc... (multiple de 5 en qlq sorte!) mais pour "jubilé = anniversaire ou année paire ou double" (multiple de 2). D'autre part qa-vel diffère de wa-vel par le préfixe, ce qui pourrait nous indiquer que qa serait pour impair, wa pour pair. C'est là l'importance de cette petite analyse.
L'origine étymologique de Jubilé ou en latin jubilaeus est à mon avis folklorique, les linguistes français/européens quand ils sont confrontés à un mot d'origine inconnue, optent volontiers pour une origine arabe, hébraïque ou perse, généralement avec des versions alambiquées qui frôlent le ridicule et tranchent avec l'esprit normalement rationnel, cartésien des européens.
Un autre exemple pour illustrer cet état d'esprit des "fossoyeurs des mots". Nous savons que le mot waRd existe en kabyle pour désigner une fleur, il existe chez les arabes, qui bien enetendu revendiquent la paternalité, avec warda "rose, fleur". Avec la même formule du jour W-J/G on aura à la place de WRD la racine GRD, JRD comme pour Jardin, Garden! Et c'est logique que l'appellation de Fleur/Rose (en kabyle, en sémitique-arabe) soit lié à celle de Jardin. Cependant l'origine étymologique de jardin donnée par les linguistes agrées est peu convaincante. Parfois se référer aux "références" et courber l'échine devant les dogmes (religieux surtout) c'est du pareil au même: l'homme devient moins curieux et surtout plus abruti (:
dimanche 1 mai 2011
Monastir, l'Ermitage
Vie en ermite, ça ne dit qu'aux ascètes...
Le plus souvent ce sont des philosophes et des religieux (moines) qui choisissent qui un monastère, qui carrément un ermitage, dans un lieu désert ou carrément dans le désert comme pour Foucauld, àfin de s'isoler du monde. Rarement les politiciens ou les souverains se construisent un Ermitage comme c'était le cas des tsars russes.
On sait que parmi les géométriques kabyles (L,R,M,N) R et L s'altèrent souvent, tout comme M et N. On va aujourd'hui combiner MN qui dans certains cas serait de nos jours abrége en M ou N dans les mots:
M ~ MN
L'étymologie du mot monastère donnée par les dicos n'est pas convaincante, donc je me suis y penché. Monastère c'est aussi et d'abord un ermitage, un Lieu isolé, un Bâtiment ou une Construction isolée ou située dans un lieu désert. C'est en comparant deux toponymes nord-africains, l'un situé en Tunisie: Monastir, l'autre au sud de la Kabylie: M'chedella (Imchedalen en kabyle), que je crois avoir compris la vraie origine du mot monastère :
Un monastère a été vraisemblablement assimilé à une termitière- rigolo d'ailleurs que ermite soit proche de termite -; la langue kabyle le confirme, la toponymie kabyle et nord-africaine d'essence libyco-punique l'atteste (Monastir, M'Chedella) et les patronymes correspondants aussi (nom Mechedal):
a-meshedal en kabyle = un termite rouge
a-meshedar avec R à la place du L est possible.
MN au lieu de M donnerait a-menshedal, a-menshedar : mensedar ou mensetar "monastère".
Bref, un monastère serait un ermitage, une termitière. Après la révolution, il paraît que, hélas, ça ne fourmille pas de monde du côté de "la termitière" tunisienne Monastir; ça devrait s'arranger va :)
Le plus souvent ce sont des philosophes et des religieux (moines) qui choisissent qui un monastère, qui carrément un ermitage, dans un lieu désert ou carrément dans le désert comme pour Foucauld, àfin de s'isoler du monde. Rarement les politiciens ou les souverains se construisent un Ermitage comme c'était le cas des tsars russes.
On sait que parmi les géométriques kabyles (L,R,M,N) R et L s'altèrent souvent, tout comme M et N. On va aujourd'hui combiner MN qui dans certains cas serait de nos jours abrége en M ou N dans les mots:
M ~ MN
L'étymologie du mot monastère donnée par les dicos n'est pas convaincante, donc je me suis y penché. Monastère c'est aussi et d'abord un ermitage, un Lieu isolé, un Bâtiment ou une Construction isolée ou située dans un lieu désert. C'est en comparant deux toponymes nord-africains, l'un situé en Tunisie: Monastir, l'autre au sud de la Kabylie: M'chedella (Imchedalen en kabyle), que je crois avoir compris la vraie origine du mot monastère :
Un monastère a été vraisemblablement assimilé à une termitière- rigolo d'ailleurs que ermite soit proche de termite -; la langue kabyle le confirme, la toponymie kabyle et nord-africaine d'essence libyco-punique l'atteste (Monastir, M'Chedella) et les patronymes correspondants aussi (nom Mechedal):
a-meshedal en kabyle = un termite rouge
a-meshedar avec R à la place du L est possible.
MN au lieu de M donnerait a-menshedal, a-menshedar : mensedar ou mensetar "monastère".
Bref, un monastère serait un ermitage, une termitière. Après la révolution, il paraît que, hélas, ça ne fourmille pas de monde du côté de "la termitière" tunisienne Monastir; ça devrait s'arranger va :)
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