vendredi 26 novembre 2010

Casbah

Les cazebas signifient quoi au juste?

La casbah signifie
ceci, soit une citadelle, enfin c'est ce que les gens pensent. Nous allons approfondir à la lumière de la formule de passage suivante:
D'une part: QS kabyle ~ ÂZ ~ GZ-KS kabyle (le X latin)
D'autre part: [h.j] ou h.dj sémitique-arabe ~ ÂZ, QS, GZ, KS kabyle (X latin)

âsh = nid en kabyle comme en arabe serait KS, proche de casa (maison) en romanes.

AZ ~ HDj
aZRu (pierre, roche, rocher) en kabyle ~ hadjer, hadjra (pierre) en arabe

hadja "chose" en arabe comme en kabyle, oû il serait GZ, KS proche de cosa, causa, chose en romanes.

el-hadj, el-hedjadj = pélerin en arabe, repris en kabyle. Il existe aussi comme patronyme (en préfixe souvent) comme et toponyme chez les kabyles comme chez les autres mazigh.
hadj, hadji serait la forme arabisée du kabyle (mazigh) ghazi, qassi (transcrit Kaci en français).
Belhadj arabisée ~ Belqas ou Belqasem-Belgasem (Belkacem)
Belhadj, Benhadj ~Benghaz: le paronyme Benhadj est issu du toponyme Benghazi (en Libye).

Le toponyme Hadjout serait idem à Ghazaouet.

Le toponyme El-Hedjar serait la forme arabisée de Azru, ou de igheZaR, ou de QeSar (ex. El-Kseur).
La patronyme Hadjeres serait Azares, Ghezares ou Qesares: Cesares pour la forme latine (La Césarée antique est je rappele devenue Algérie par la mue des mots, selon ma théorie.)

Hidjab
Vous savez que seuls les arabes portent le hidjab, en Algérie il est question de hayak, en Kabylie il est interdit à la femme de porter le voile quant elle est parmi les siens - celà concerne les nobles citoyens et citoyennes et non les esclaves-, et généralement certaines femmes (les vieilles) pour préserver leur pudeur ne mettent le l'haf que quand elles se retrouvent parmi les "arabes", en allant jadis à la Casbah ou Alger.

Par contre le verbe hejev existe en kabyle avec tout un autre sens qu'en sémitique-arabe hidjab. Le verbe kabyle hejev signifie "se cacher, rester cloitré à la maison, ne pas sortir, ne pas apparaître, disparaître des regards". On comprende que le "h" est étranger au kabyle donc ce verbe à l'origine devait être non pas hejev, hedjeb mais, comme vu plus haut, avec la racine KS-GZ et le verbe deviendrait Qesev ou Keseb (tiens, le toponyme Taksebt s'y apprête !), Gazeb ou âZeb (les toponymes correspondants ?: Azzaba, Laaziv "lieu d'habitation isolé, en dehors du village/ville", soit une banlieu ou un faubourg).
Le sens de "caché" de hejev devenu AZV, KSVou GZB se retrouve dans tha-qeshavith ou la kachabia nord-africaine, manteau porté en hiver qui couvre et cache complètement la personne qui le porte. Par le hasard des choses, cette racine est dans Gazebo en italien avec le sens de couverture, de cachette en qlq sorte.
Le patronyme hadjeb chez les kabyles serait le même que Azzab et Achab existants, les variantes ghezav, qesav ayant probablement disparu avec le temps.
Et la casbah alors? KSB pour "citadelle" car c'est un lieu (circuit) fermé, caché des regards. D'oû peut-être la tradition de porter le hayak, le l'haf qu'avaient et qu'ont les femmes de la Casbah d'Alger...avant le déférlement des hidjab, niqab et autre vêtements rétrogradants venus des contrées lointaines et étrangères d'Asie mineur et d'Asie centrale. Les hommes parmi les plus obscurantistes et les plus violents ont troqué leur kachabia pour un qamis - ils deviendront plus tard des égorgeurs (come quoi un qamis cache un douk-douk) -, en signe d'allégeance à leurs maîtres les usurpateurs d'Orient et d'Asie. Signe de haute trahison qui mérite châtiment...

Tizi l'île

Que serait vraiment le Z kabyle ?

Il suffit de prendre un exemple pour parvenir à dénicher la première supposition sur ce que cacherait la lettre Z en kabyle (mazigh en général):
y-zadh: en abondance (surplus, extra, excédent); zyada = en plus
Ce terme za1d/zaid se retrouve en sémitique-arabe avec uniquement le sens de "ajouter" et "+ plus" en arithmétique pour "additionner". En kabyle "ajouter, additionner" se dit autrement: ernu, r'nu. Alors sur quoi aligner le zayed, zadh kabyle? Voici la formule du jour:
Z kabyle ~ GZ ou X latin
Le terme zayed deviendrait gzayed ou xayed soit presque excede proche de excès/excédent/excéder issus du latin exc (hors) cedere (aller) ou excedere (sortir), les deux allant dans le sens de "dépasser, sortir au-delà d'une certaine limite (de la norme)".

Cette gamma (GH, G) devant le Z est attesté dans les toponymes comme Gh'ZeRwal (ghzeroual) au lieu de ZeRwal simplement. On peut détecter cette gamma disparue dans d'autres toponymes. Voici un exemple. En sortant de Tizi par le sud et en allant vers les Ath-Dwala vous passez par la tristement célèbre Thalla Bounane, ensuite ce sont Ighil Bouzrou et Thighzert qui suivent. Justement aZRU (au génitif: b'uZRu) serait ghZRU avec la même racine GZR que le village limitrophe thi-ghZeRth!

Que signifie généralement cette racine GZ ou [gh.z] sensée être devenue un Z ? Cette racine atteste la longueur, la taille aussi dans ghezif, ghuzif = long (taille), long (fil par exemple), c'est à dire qu'elle atteste la croissance, le sens croissant. Cette racine GZ ou [gh.z] est aussi dans ghez/qaz = creuser; elle est dans "ighZeR = torrent, rivière, cours d'eau" avec certainement le sens de "crue". Bref, cette racine nous rapproche une fois de plus de son équivalente en latin CR ou CRS de croissant, croix; ceci est d'une importance majeure comme on le verra plus tard pour rapprocher encore une fois les notions suivantes: Exil (exode) - Île - Croix - X latin - le nombre 10.

Tizi
Si l'on sait maintenant qu'une gamma "gh" se cacherait devant le Z et devrait reprendre sa place pour former le X [gz], on peut à juste titre supposer l'inverse, soit que derrière une gamma "gh" aurait disparu un Z que l'on devrait restituer pour former le X [gz]. Un peu de lexique d'abord.
ighil = bras, avant-bras (anatomie); coudée kabyle (mesures); coteau (toponymie)
ghelli, gh'lli = chuter, tomber
ughall, uqell = revenir
zzi, ezzi = 1.entourer, 2. se retourner, revenir à la case de départ
thizi, thizzi = col (toponymie) dans Tizi-Ouzou populairment compris comme "col des genêts".
Il y a en toponymie la notion de thi-ghilt, je l'atteste, au village nommé Ighil ! A première vue thighilt serait le féminin de ighil, mais en réalité il atteste autre chose en toponymie.
thizi ~ thighilt
Ces deux notions sont comparables, voir identiques. En effet thizi est un col mais surtout un lieu dégagé sur 360 degrés, donc idéal pour l'observation; thighilt est aussi un lieu d'observation, mais horizontalement si je puis dire, dégagé sur plus de 180 degrés au moins mais jamais 360 . Thizi est un col, ou plutôt un sommet (creux de la courbe dans le cas opposé), comme le sommet d'une parabole, vous pouvez l'imaginer ? Bon, prenez le logo de MacDo, la lettre mettre contient deux paraboles. Ce M posé verticalement, thizi serait le sommet de la parabole; M posé horizontalement ou couché va donner Thighilt à l'extrémité de la courbe. Compris maintenant la différence entre Thizi et Thighilt? On va faire plus simple: thizi dégagée sur 360 degrés serait une île, elle aussi dégagée tout autour, alors que thighilt serait une presqu'île, une péninsule. Oui, comme ça c'est mieux: compraraison thizi-thighilt comme île-péninsule. D'ailleurs thigzith (île) simplifiée aurait pu être thizirth, comme thizi, et surtout comme thisirth = la roue (du moulin) qui "tourne"!
Les verbes zzi (se retourner, revenir) et ughall/uqell (revenir) sont proche car GZ (G rétabli ou Z rétabli) dans ces verbes recomposés ghzi/ughzall expliquerait tout. Géométriquement on comprend mieux, la courbe atteignant son sommet va chutter (ghlli = ghzelli?) dans le sens inverse comme dans Thizi, ou va-t-elle faire un retour ou plutôt un détour comme dans Thighilt.
Le toponyme thizi de Tizi-Ouzou certes signifie "col" ou "sommet" (pour le relief), mais d'un point de vue topographique utile si je puis dire revêt un sens autre, un sens géographique utile. Tizi serait probablement proche du sens de "détour, tournant, plaque tournante ? ", là oû la route atteint son bout et change de sens ou s'inverse carrément (point de retour). A confirmer.

samedi 13 novembre 2010

Marabout

Quand les rabbins sont devenus des marabouts...

Préambule
Le terme marabout en Afrique subsaharienne diffère de marabout en Afrique du Nord d'oû il est originaire. En Afrique noire marabout est gars multitask entre "gourou, toubib, sorcier", alors qu'en Afrique du Nord son sens est tout autre. D'abord marabout était chez les maures (Maroc) arabisés et islamisés utilisé pour désigner la dynastie "berbère musulmane" al-mourabitoune ou les almoravides qui étaient en qlq sorte une caste de moines-templiers berbères (du sud, de l'ouest) islamisés, ce mot serait issu de ribat (temple-forteresse) tiré je suppose du verbe rabet "lier"; il existe aussi comme toponyme Rabat et dans les patronymes des marocains de nos jours: Lemrabet, Tamrabet, etc... En Kabylie il existe une différenciation (entre les villages de) kabyles laïques et (les villages de) la caste des imravDHen "les marabouts" qui ne sont ni plus ni moins que "les gardiens du temple", des gens religieux dévoués à la religion musulmane en l'occurence; on suppose assez souvent que cette caste des imravdhen est apparue assez tard, vers le moyen âge selon certains, en Kabylie grâce aux missionnaires maures (berbères occidentaux) venus de l'Ouest prêcher en Kabylie pour islamiser cette région qui aurait échappé à l'islamisation-arabisation lors des premières invasions arabo-musulmanes venues par l'Est à partir du 7 siècle, c'est à dire les "frères" maures islamisés auraient réussi là oû les arabes auraient échoué car les maures parlaient la même langue ou presque que les kabyles donc ils ont très bien communiqué. Celà reste une supposition, bien entendu, même si le facteur de "prêcheurs maures" en Kabylie est indéniable. Aujourd'hui les imravdhen ont abdiqué et ce sont désormais des salafistes et leur branche armée "les tangos" qui sèment la graine de l'usurpation, l'obscurantisme et la terreur en Kabylie. Le terme marabout se reflète dans les patroymes kabyles comme Merabet, donc il y aurait un lien avec un toponyme. Vous savez, on va devoir nous occuper de la racine du mot RBT pour essayer d'en savoir plus...
L'oeil sémite
En réalité notre langue devrait être assinie et débarassée des "faux-amis" et des altérations occasionnées par l'influence des sémitiques, de l'arabisation en premier lieu. En kabyle la double voyelle AA est souvent prononcée comme le "ayn" arabe, "ayin" sémitique (hebreu) que l'on transcrit ici par "3" ou "â", comme dans le verbe kabyle aadi, âdi = passer, dépasser (voir aussi s'aadi, s'âdi = fair passer). Il faudrait trouver l'équivalent de ce "ayn" chez nous, quelle lettre aurait-il altéré. Une observation s'impose d'abord en comparant les sémitiques entre elles, l'arabe et l'hébreu:
"
ayin" hébreu en carré ressemble trop au L arabe dans "lam" (en majuscules).
Ceci peut laisser supposer que le 3,â (ayn) serait peut-être un L, surtout que le sémitique ayn-ayin sigifie oeil, alors qu'en kabyle c'est avec un L dans allen "les yeux". D'autre part ce "ayn" aurait d'autres cas altéré une gamma (gh) en kabyle, il faut donc y aller au cas par cas. Aujourd'hui je pense avoir compris et établi avec des exemples concordants que le "ayn" étranger aurait cannibalisé le son R en kabyle, c'est la formule du jour:
Â,3 ~ R, r
Un exemple pour confirmer cette formule. En Kabylie au bon vieux temps les enfants, loin de s'imaginer nabokoviens ou de s'ériger en entomologistes, adoraient les papillons et avaient à la place d'un filet une chansonnette pour capturer ces belles créatures: "baadu, baâdu..." (la suite je l'ai oublié, zut!) Ce terme baadu, baâdu, ba3du pour la papillon va justement nous éclairer. Le papillon est en kabyle apherdTedTu avec la racine FRTT ou FRT; le terme baadu avec la racine B3D ou BÂD avec "R,r" à la place de "3,â" serait BRD sans doute variante plus occulive, plus hard de la racine FRT de papillon. Donc le nom baâdu est simplement une déformation de l'appelation de a-fertetu (papillon) avec le R muté en "ayn" étranger.

Le deuxième exemple pour illustrer cette formule nous parvient du maître avec sa chanson "Ruh avu tabani" (Bu tabani "homme au turban", de facto vieillard/homme âgé) oû taâbani n'est que turban, ce qui laisse penser que c'est un emprunt au français ou aux romanes domestiqué par les kabyles!
Inclinés
Vous avez joué au saut de mouton durant votre enfance? Donc normalement vous devrez connaître la position du mouton, le dos parallèle au sol et, excusez-moi, le cul en l'air!
RedTi = couber l'échine, s'incliner (position du saut de mouton justement)
(excusez-moi si j'offense votre pudeur avec les deux termes suivants:)
a-RadTiw: en kabyle familier terme vulgaire pour désigner le postérieur, le cul.
âadTay (pédé) serait probablement issu de RedTday vu la pose, la version argot DZ du verbe arabe âadti (donner) est aussi envisageable.
Le "dT" ou T emphatique kabyle signifie, on l'a dit à plusieurs reprise ici, la platitude ou plus exactement l'horizontalité, voir même l'inclinaison.
La position du religieux qui fait sa prière rappele celle du garçon qui RedTi au saut de mouton: il courbe l'échine, il s'incline, sauf que le religieux est à même le sol! D'oû la première supposition que RVD ou RBT de amraveDH, merabet signifie "celui qui s'incline".

Rabbins
âabbed en kabyle signifie "adorer " (Dieu, un dieu, une divinité), en arabe le mot âabid signifie "esclave, serf" donc aucune relation. Ce mot avec R à la place du "â" serait Rebbed, qui nous rapproche de Rebbi (Dieu), terme utilisé en kabyle pour désigner Dieu, chez les arabes-musulmans c'est Allah, chez les hébreux Rab ou Rabbin doivent avoir la même origine.
D'oû la deuxième supposition que amravedh, merabet serait l'équivalent de Rabbin, d'homme qui adore Dieu, le serviteur de Dieu, homme pieux dévoué entièrement à la religion et à son Dieu. C'est l'hypothèse la plus probable.

Couchant
Il reste que le mot merabet se reflète dans les patronymes kabyles, mazigh-maures et nord-africains en général; donc il aurait une origine en toponymie. ÂBT ou RBT de merabet serait ÂT (aadT) avec le dT de l'inclinaison, de l'horizontalité, et je suppose, du couchant (dTes = se coucher; iDH = nuit). Notons que cette hypothèse laisse supposer que les racines ÂBT-RBT et ÂT (aadT) sont comparables donc il aurait un B ou P caché dans notre T emphatique (dT). Soit donc le verbe RedTi = Rebti. Inversement amravedh, merabet serait meradT, merad. D'oû la troisième hypothèse, à faible probabilité, je le concède, qui consiste à dire que le terme amravedh, marabet (marabout) aurait un lieu avec "le couchant" (l'occident, l'ouest) qui d'une certaine façon est appuyé par l'origine maure des marabouts - mourabitoune- imravdhen.


Voilà pour ce qui est des marabouts probablement rabbins. Pour le rest cette formule du R à la place du  (ayn) étranger est appliquable ailleurs, dans les patronymes par exemple. Âbbas redevient Rebbas, Âboud - Reboud, Bel Âbbes - Belarbbes (Larbès), etc... On y reviendra une autre fois.

jeudi 4 novembre 2010

Madaure

Post qui va établir un lien entre l'antiquité et l'ère moderne...

Le nom de la patrie du
numide immortel, de l'auteur d'une oeuvre immortelle Madaure a survécu au temps: Madaure demeure M'dawrush. Ailleurs les toponymes ont changé éclaboussés qu'ils sont par le temps et les siècles d'occupation étrangère qui leur font désormais porter une empreinte étrangère et leur donnent une consonance étrangère.

Et pourtant le toponyme Madaure n'est pas isolé, il est répandu chez nous en ADN sauf qu'il se prononce désormais autrement.
MDVR ~ MZVR ou MZFR
Madaure ~ Mazafran
On a déjà étudié sur ce blog le toponyme Mazafrane,
partie 1 et partie 2.
L'autre toponyme comparable à Madaure serait amizuR (Amizour) en Kabylie. Pour les deux (mazafran, amizour) le toponyme est lié à un cours d'eau (rivière), en est-il de même pour M'Daourouch l'antique Madaure, cette bourgade est-elle traversée par un cours d'eau?

La première mutation du toponyme Madaure dans le temps est la suivante:
D antique ~ Z actuel
DH emphatique ~ Z emphatique
D ~ Z
Cette mutation porte l'empreinte égyptienne, car même de nos jours les égyptiens même arabisés prononcent Z le DH existant pourtant en arabe. Le déferlement des orientaux chez nous après le 7 siècle est avant tout arrivé par et d'Egypte. Même de nos jours le massacre identitaire contre les kabyles et mazigh est commandité par les arabes-islamistes mais il est exécuté par les égyptiens avec leur armada de fréros, de douktours, etc...

La deuxième altération concerne les semi-voyelles (en kabyle, shawi, mazigh en général):
V (voir F) antique ~ W , U actuels
Cette altération témoigne de la cannibalisation de notre langue par le sémitique-arabe, la langue des occupants de nos territoires depuis le 7 siècle.


Exemples des toponymes modernes:
DWL de Ath-Dwala en Kabylie serait DVL avec V prononcé F serait DFL comme (aïn) Defla. La racine VL ou FL devenue WL est celle des Ath-Dwala (le versant orienté au Nord-Est): FL dans Oufella (thadert), WL dans Dwala (thalla, ath), dans Wali (ath ali, ath vu wali). Donc il y a une logique qlq part dans ce toponyme. Cette altération promet encore plus pour les patronymes, nom et prénoms kabyles et mazigh comme LWN de Lewnis-Lwennas, Fezzan, etc...

Exemple froid:
adhfel (neige) va devenir adhwel, adhul comme tha-dhuli (couverture): il y a une logique. L'appelation idheflawen pour la Kabylie, ou du moins une partie de la Kabylie, serait alors idhwlawen ou Dewlawen, lié peut-être au toponyme DWL comme Dwala ou Defla.

Exemple féminin:
On a évoqué récemment la Lévitation. On a dit RFD de refedh = (être, devenir) enceinte. Avec le F en W on aura RWD avec à la racine RW comme dans arew = accoucher, mettre au monde!

L'olivier
L'autre mutation, "égyptienne" si j'ose dire, du D d'antan en Z actuel est palpable en kabyle dans e-Zel = e DHeleq (s'allonger, se reposer) et pourrait nous mener à beaucoup de choses. Par exemple Zemmur serait-il Demmur (adhemour) avec la même racine DMR que i-dhemaren "la poitrine". On a parlé de l'homme-arbre dans l'avant-dernier post... L'olivier symbole de puissance et la poitrine va dans le sens de "puissance, pouvoir" (on parle de la poitrine musclée donc masculine, même si à mon avis il ne faut pas sous-estimer la puissance et le pouvoir de la féminine sur les hommes!). A suivre...

Sur ce je vous laisse. Thanemirth n'wen. A la prochaine!

mardi 2 novembre 2010

Colonie

Post "pro-colonialiste"...

Et voici pourquoi. Nous savons que l'homme intelligent est avant tout un fin observateur, sans celà jamais l'humanité n'aurait eu d'astronomes ou d'autres gens savants. Observer la nature est le propre de l'homme depuis la nuit des temps. Comment l'homme qui adore les métaphores pour expliquer le monde (dans les contes de tous les peuples) pouvait ne pas se comparer à une autre quelconque créature? Il se dit "lion" pour courageux, se baptise "renard" pour sa malice et sa ruse, etc...

La communauté des hommes est comparable alors à quelle communauté d'autres créatures de ce monde? Surtout que l'homme est très organisé et hiérarchisé... Premier exemple, bien entendu, ce sont les fourmis ou les termites. On entend souvent la Chine traitée de termitière, n'est-ce pas? Deuxième exemple, et c'est celui qui convient aux kabyles, c'est celui des abeilles.

Nous connaisons l'organisation du peuple kabyle relativement bien structuré. Il y adhrum, ensuite thadart "le village" qui regroupe plusieurs "idherman" et ce village est une unité indépendante, une cellule qlq part. Ensuite il y a les confédérations dites les Archs kabyles (ou avec le mot à consonance arabe les Âarouchs) qui regoupent plusieurs villages. Comparons, comparons à la communauté des abeilles:
aarsh, ârsh ~ GHuRas, tha-ghuRasth (ruche)
L'aarch (âarch) kabyle serait comparable à la ruche d'abeilles, la voyelle longue AA mutée en "ayn" sémité-arabe serait une gamma Gh, G, K. Arch kabyle, la confédération des villages indépendants, serait peut-être "Communauté" mais la variante qui s'y prête le mieux c'est la suivante:
Arch = Colonie
De l'histoire nous savons que colonie vient du latin "colonia", en phénicien le mot était Utica. De Colonia voir Colonne on a le grade de Colonel, il y avait Centurion pour celui qui commandait 100...Donc Arch pour un Colonie convient on ne peut mieux en kabyle. L'anecdote est que le mot kabyle Arch "colonie" (si ça se confirmait) est phonétiquement avec le grec ἀρχι, soit arkhi ou archi (de architecte, archicomble, etc...), presque un colonel quoi, non mieux, c'est un général!

L'homme-arbre

Post écolo...

Charlemagne lui-même appartenant à un peuple germanique (les francs), mais convertis donc civilisés, pour convertir les autres peuples germaniques (païens) qui trainaient le pied pour rejoindre l'unique et seule "maison de Dieu" a fait abbatre l'arbre sacré des saxons Irminsul. On sait par ailleurs que d'autres peuples du nord, là oû le bois abonde, dévouait des cultes aux arbres, comme celui d'Yggdrasil, idem chez les anciens peuples slaves (russes entre autres) plus à l'Est. Bien entendu "les croyants" et "civilisés", Charlemagne en premier, considéraient ces peuples païens comme des barbares et des primitifs. Et pourtant... Et pourtant la mémoire populaire des peuples de régions diverses nous montre combien l'homme "primitif et barbare" était reconnaissant et respectueux de la nature, un écolo de première heure que les les industriels des mémoires (les croyants civilisés) de première heure avaient soumis...

L'homme s'assimile à l'arbre, il assimile l'arbre à l'univers. La ressemblance entre l'homme et l'arbre est pourtant frappante et elle est attestée dans la mémoire populaire de plusieurs peuples. Regardez un peu la comparaison arbre - homme:
racines - pieds
tronc - tronc (torse)
rameaux - bras+mains
feuilles - ongles
couronne - tête
Maintenant il suffit de prendre le lexique correspondant dans chaque langue pour vérifier s'il y a corrélation dans les appelations des parties de l'arbre et de l'homme. En français, en anglais, en russe je n'ai pas trouvé grand chose, par contre en kabyle...
aDHaR (pied) - aZaR (racine): quasiment le même mot l'un avec DH, l'autre avec Z emphatiques
ypher, ifer (feuille) - ysher, isher (ongle): idem, "sh" au lieu de "f"
Nous pouvons à partir de cette comparaison essayer de rétablir notre lexique disparû (anatomie de l'homme Vs arbre). En kabyle (mazigh en général) on va encore plus loin car on entre "à l'intérieur" de l'homme avec aZaR = veine, vaisseau sanguin; aZarem = boyau, intestin; deux mots qui conviennent pour comparaison avec "racines " d'arbre.
Notons qu'en kabyle il y autre chose intéressante pour la racine TJ:
idTij = soleil
tsejRa/TejRa = arbre (interfère avec l'arabe shadjara)
tsjaRa = commerce (interfère avec l'arabe tidjara)
Relation ou comparaison arbre-soleil (voir Univers), simple coïncidence? A mon avis non. A suivre...